De Beers : Lightbox se lance dans la vente de bagues de fiançailles

Une bague de fiançailles.
Photo de Sabrianna sur Unsplash

Lightbox, la marque de bijoux en diamant cultivé en laboratoire du groupe De Beers, se lance dans la vente de bagues de fiançailles. Elle propose notamment une pièce solitaire ronde brillante de deux carats. Cette opération commerciale se fait dans le cadre d’un test du marché avant à une commercialisation à grande échelle.

Lightbox, la marque de bijoux en diamant cultivé en laboratoire du groupe De Beers, va bientôt proposer une gamme de bagues de fiançailles. C’est qu’a annoncé le PDG de la marque Antoine Borde dans une interview au salon JCK à Las Vegas début juin.

Un test uniquement sur le marché américain

La collection comprend 16 articles en diamant cultivé en laboratoire. Ces pièces sont essentiellement en diamants blancs et bleus, d’un à deux carats. Leur prix varie de 895 $ à 5 000 $ américains. Elles se déclinent dans des montures allant de simples bandes d’or à des styles de halo sertis de petites pierres pavées. La parure la plus chère de la gamme, une bague de fiançailles solitaire ronde brillante de deux carats, contient une pierre classée incolore / VVS +.

Antoine Borde précise qu’il s’agit d’un petit test sur le marché des préférences des consommateurs dans le segment des bagues de fiançailles en diamant créé en laboratoire. Cette expérimentation concernera uniquement les villes de New York, Dallas et Atlanta, où la notoriété des diamants synthétiques est très élevée. « Tout au long du test, la proposition Lightbox restera cohérente avec ce qu’elle a toujours été : un produit de haute qualité à un prix accessible, avec des informations claires qui renforcent la confiance des consommateurs », a indiqué le PDG.

Pas de cannibalisation des diamants naturels

Le test durera seulement trois mois. Il vise à mieux comprendre l’intérêt des consommateurs et la profondeur de l’offre. « Une fois terminé, nous analyserons les apprentissages avant de décider des prochaines étapes », a ajouté Antoine Borde qui s’attend à des résultats positifs. Mais, en cas de succès et de commercialisation, n’y a-t-il pas de risque pour le cœur de métier de De Beers ? Non, répond le patron de Lightbox. Il pense que les activités de sa marque ne vont pas cannibaliser les ventes de diamants naturels de la société-mère.

Des pierres synthétiques en vrac aux bagues de fiançailles

D’après Antoine Borde, les diamants naturels et les diamants cultivés en laboratoire sont des catégories de produits différentes qui ont déjà connu une divergence importante. « Lightbox représente une très petite part des revenus de notre groupe. Et nous sommes une entreprise de diamants naturels et restons entièrement engagés dans l’avenir de nos diamants naturels », rassure Antoine Borde. Une annonce qui va de toute façon contenter les organisations de défense de l’environnement et des droits de l’homme. Les diamants naturels étant parfois liés à la destruction de l’environnement et aux conflits. Mais De Beers veille à ce que ses pierres ne soient pas associées à ces catastrophes, en mettant notamment en place la blockchain de traçabilité Tracr.

Un changement de ligne de conduite

Depuis son lancement en 2018, Lightbox n’a vendu que des pierres synthétiques en vrac, et jamais des bagues de fiançailles prêtes à l’emploi. La marque considérait que ses produits devaient être limités à la mode amusante plutôt qu’à la romance, car ne contenant aucune valeur émotionnelle. Cependant, elle a introduit ensuite la gamme Finest composée des diamants avec une certaine qualité de coupe et un aspect de plus en plus intense. Puis, constatant un intérêt croissant des mariés et des fiancés pour ses parures et pierres depuis le début de la pandémie, elle a jugé bon de lancer une collection de bagues. Comme l’entreprise arrive sur un segment du marché très concurrentiel, les observateurs scruteront son évolution dans les prochains mois.


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