La RATP accusée de pollution

La structure publique des transports en commun fait l’objet d’une plainte devant la justice pour pollution dans ses métros, de la part de Respire, une association de défense de l’environnement.

Il y a de l’eau dans le gaz entre la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et l’association de défense environnementale, Respire. Le différend portant sur des accusations de pollution atmosphérique est désormais devant la justice. L’association qui milite pour l’amélioration de la qualité de l’air en France a en effet porté plainte au pénal contre la structure publique des transports en commun. Motif : « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ». Il est notamment reproché aux stations de métro de la RATP, des niveaux de pollution préoccupants et plusieurs fois plus hauts que la moyenne autorisée. Une situation que l’entreprise s’emploie à dissimuler à ses usagers, selon Respire.

Une vieille querelle

L’association affirme avoir décidé d’interpeller la justice après le refus des responsables de la Régie d’entendre raison. En effet, le constat alarmant de la pollution dans les métros parisiens résulte d’un certain nombre d’études menées précédemment par Respire. Elle a ainsi pu noter après une observation de plusieurs trains en circulation dans la capitale française, une grande émission de particules fines réputées très toxiques pour l’organisme. Un constat d’autant plus alarmant que le niveau de pollution est parfois six fois plus élevé que la moyenne autorisée dans nombre de stations de métro, selon Respire. Et comme situation aggravante, l’association accuse la RATP de manquer de transparence vis-à-vis de ses usagers et de leur dissimuler l’état de la pollution dans les trains en cause.

La RATP se défend

« Foutaise », semble répondre la Régie qui balaie du revers de la main toutes les accusations. L’entreprise conteste notamment les méthodes de mesure utilisées par Respire pour aboutir à ses conclusions. La RATP qui dispose de ses propres mesures a décidé de les mettre en branle, arguant de leur accréditation auprès d’un laboratoire scientifique indépendant. Sur le plan de la vulgarisation de l’information aux usagers, l’entreprise affirme que les données relatives au niveau de pollution dans ses métros sont disponibles sur le site internet dédié.

Par ailleurs, la RATP se targue d’être irréprochable sur la question de la pollution. Elle met notamment en avant les efforts financiers consentis depuis 2012 pour faire baisser les particules fines, dues en grande partie au système de freinage de ses trains, dans l’air.

La patronne du syndicat des transports d’Île-de-France a décidé de mandater Airparif, afin de savoir ce qu’il en est exactement de l’état de la pollution dans les métros parisiens, et de régler ainsi le quiproquo.


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