La présidence de la COP29 joue la carte du compromis alors que l’impasse se profile, une fois encore, à moins de deux mois du grand rendez-vous climatique de Bakou.
L’Azerbaïdjan prend le leadership sur la question du climat. Le pays hôte de la COP29 prévue entre le 11 et le 22 novembre prochain à Bakou, sur les rives de la mer Caspienne, a réuni, mardi 17 septembre 2024, les différentes parties prenantes à ce grand raout climatique.
Le but de cette réunion préparatoire vise à lever les entraves à l’annonce d’un nouvel objectif de financement du climat alors que les 100 milliards de dollars annuels promis pour 2020 n’ont été atteints que deux ans après l’échéance initiale.
Ce nouveau fonds censé être alimenté par les pays développés afin d’aider les moins développés à faire face aux contrecoups du changement climatique est d’autant plus crucial que le besoin devient chaque jour, un peu plus prégnant. De même que l’impasse, qui menace sa mise en place, semble-t-il.
Des initiatives parallèles
Les pays en développement, en première ligne face aux impacts du dérèglement climatique, se montrent en effet, catégoriques : pas de possibilité d’accélérer la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre sans un soutien financier à la hauteur de l’enjeu.
Or, de nombreux autres impératifs perçus – à tort ou à raison – comme plus prégnants entament la capacité des nations dites riches à mettre la main à la poche. C’est notamment le cas de l’inflation mondiale qui rogne dans le budget de nombreux pays.
Face à ce défi, l’Azerbaïdjan, par la voix de son ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles et par ailleurs président tournant de la COP, Mukhtar Babayev, promeut une approche somme toute originale destinée pour les parties prenantes à soutenir une série d’initiatives parallèles.
Un catalyseur d’engagements concrets
Parmi elles, figure la création d’un fonds alimenté par des contributions volontaires des pays et entreprises à l’origine des combustibles fossiles. Avec comme objectif le soutien des acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique.
La douzaine d’initiatives dénombrées par l’agence Reuters comprend également : la facilitation d’un vrai marché de l’hydrogène propre à l’échelle mondiale ainsi que la création d’une « Trêve de la COP », soulignant l’importance de la paix pour accompagner l’action climatique.
Au-delà du financement, l’Azerbaïdjan tente ainsi de positionner « sa » COP29 comme un catalyseur d’engagements concrets à l’heure où les inondations, les typhons, les piques de chaleur et d’autres catastrophes se multiplient à travers le monde.
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