La périlleuse marche de l’Afrique du Sud hors du charbon

There are twelve coal fired power station that operate in Witbank, which are managed by Eskom. These power stations burn 120 Million tons of coal every year, and eject 200 milliard liters of burnt gas into the environment.

Le pays sous pression pour son industrie polluante s’engage à amorcer une sortie du charbon avec l’aide de la communauté internationale. Reste à trouver les moyens d’y parvenir.

Toutes les économies surtout en Afrique, enclines au développement, sont contraintes de pactiser avec le charbon. Du moins pour un certain temps, comme l’avaient fait les nations occidentales à la révolution industrielle. L’Afrique du Sud, fleuron industriel du continent noir, n’échappe pas à ce postulat qui, faut-il le rappeler, n’est plus viable pour l’environnement. D’où les appels incessants à s’engager dans la voie de la décarbonation dès maintenant, seul moyen de préserver la planète d’une catastrophe annoncée.

Le pays de Cyril Ramaphosa a obtenu pour ce faire, en marge de la COP26, la promesse d’un financement de 8,5 milliards de dollars dans les cinq prochaines années de la part des bailleurs de fonds internationaux dans le cadre de sa transition énergétique. Parmi les pays engagés à mettre la main à la poche figurent notamment la France, les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne. L’objectif est d’accompagner la nation sud-africaine à abandonner le charbon via une transition vers le renouvelable.

Financement insuffisant

Une noble ambition, qui plus est, dans un contexte de manifestations accrues des conséquences du dérèglement climatique. Un phénomène dont pâtit également l’Afrique du Sud avec la hausse du mercure – 1,7 degré par rapport au début du 20e siècle contre une moyenne de 0,9 degré au plan mondial – et des épisodes agressifs de sécheresse.

Mais le pactole promis – à supposer qu’il soit effectivement mobilisé – risque d’échouer à la soutenir. L’État sud-africain estime en effet ses besoins de financement bas carbone pour atteindre le chiffre fatidique de 1,5 degré dans le cadre de la limitation du réchauffement climatique, à plus de 26 milliards de dollars. Principalement parce que la rupture d’avec le charbon dont le pays dépend à plus de 80% actuellement, notamment pour ses besoins en énergie électrique, supposerait une mise hors service de ses centrales à charbon à mi-chemin de leur durée de vie.

Un vœu pieux ?

Toute chose que l’économie sud-africaine très affectée par la crise du Covid, ne saurait se permettre en ce moment avec un niveau de chômage à près de 40%. Par ailleurs, de nombreuses communautés dépendent de l’industrie charbonnière. Surtout dans une localité comme Emalahleni, à l’est de Pretoria, où de gigantesques mines constituent la seule source de subsistance pour la population.

Autant dire que la transition énergétique tant souhaitée par la communauté internationale en Afrique du Sud risque de demeurer un vœu pieu pour l’instant.


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