L’industrie de la mode dans le collimateur de Greta Thunberg

La célèbre militante pro-climat inaugure cette semaine l’édition scandinave du magazine Vogue. L’occasion de décocher quelques flèches contre le secteur de la mode, accusé de participer à la destruction de la planète.

Le choix du canal est bien souvent important pour que le message puisse avoir une chance de parvenir au destinataire. Greta Thunberg se sera à l’évidence assurée de cela en acceptant de poser pour la branche scandinave de Vogue cette semaine. La couverture dévoilée par l’intéressée même via son compte Instagram le 8 août dernier montre la jeune activiste assise dans un espace verdoyant, la main gauche posée sur un cheval.

La jeune Suédoise qui arborait pour l’occasion des vêtements à base de matériaux recyclés n’y est pas allée de main morte pour asséner ses vérités. Au cœur de son réquisitoire, l’industrie de la mode taxée en des termes à peine voilés d’irresponsable en matière climatique. La surconsommation des vêtements et autres accessoires caractéristique d’un mode de vie néfaste pour la planète est notamment pointée du doigt. Puisque cela encourage, relève-t-elle, une production frénétique réalisée au détriment de l’environnement. À ce propos, Greta Thunberg révèle qu’elle n’a plus acheté de nouveaux vêtements depuis trois ans. Et quand c’est le moment de s’en procurer, elle dit toujours préférer ceux d’occasion.

Péril climatique

Cette sortie de la Suédoise se fait un contexte où tous les voyants sont au rouge en matière à propos du climat. Ainsi que l’a révélé il y a quelques jours le dernier rapport du Giec. Les experts estiment en effet que le dérèglement climatique s’accélère plus que jamais, faute de mesures significatives de la part des États malgré la multiplication des sommets environnementaux. La planète est de plus en plus chaude, la mer monte à des niveaux jamais atteints auparavant, la fonte des glaciers devient plus prégnante.

Tout cela appelle à un changement radical et urgent de comportement de la part de l’humanité. La production et la consommation de masse doivent notamment faire la place à une attitude beaucoup plus respectueuse de la planète dans tous les domaines. Y compris celui de la mode qui, aux dires de Greta Thunberg, n’hésite pas à profiter de l’écologie à des fins purement commerciales.

L’entretien de la militante à Vogue devrait contribuer à rehausser l’image du réputé magazine de la mode sur la question de l’environnement. À moins que cela n’ait été, là encore, qu’une simple opération marketing.


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