Elon Musk lâche le bitcoin, trop polluant

Le constructeur américain refuse jusqu’à nouvel ordre d’accepter le bitcoin comme moyen de règlement des transactions chez Tesla, sa firme de vente de véhicules. En cause, la trop forte émission en carbone que requiert le minage de cette monnaie virtuelle.

Elon Musk est-il revenu à la raison quant à la nature destructrice du bitcoin sur l’environnement ? Difficile de répondre avec certitude, tant le personnage reste changeant et insaisissable. Mais toujours est-il que cette cryptomonnaie ne sera plus acceptée par le constructeur automobile pour les transactions avec son entreprise de véhicules électriques, Tesla. Le patron du groupe l’a lui-même annoncé mercredi 12 mai via son comte Twitter. « Nous sommes inquiets du recours important aux combustibles riches en carbone pour miner des bitcoins, surtout le charbon, qui a les pires émissions de gaz à effet de serre de tous les combustibles », a-t-il justifié sur le réseau social, promettant plus loin de revenir à l’usage du bitcoin dès qu’il se sera décarbonisé.

Une monnaie polluante

Voir Elon Musk en partisan de la préservation environnementale ne devrait pas étonner. Le milliardaire américain s’est depuis plusieurs années posé en garant de cette cause. Sa firme Tesla en est une illustration. Pourtant, il survient un sentiment de scepticisme à l’annonce de son abandon du bitcoin. Et pour cause, le natif de Pretoria a énormément contribué ces derniers mois à l’envolée des cours de la cryptomonnaie à travers son activisme. De son investissement en milliard de dollars dans le bitcoin au début de l’année à sa décision de l’accepter comme moyen de règlement des transactions chez Tesla, fin mars. Tout cela en parfaite connaissance de l’empreinte écologique extrêmement élevée de cette monnaie virtuelle au cœur d’une étude récemment publiée par Nature.

La revue scientifique a notamment révélé mi-avril que les mines chinoises de bitcoin, contributrices à près de 80 % des cryptomonnaies en circulation à travers le monde, pourraient à court terme anéantir les efforts de réduction de carbone entrepris par le pays. Notamment à cause de leur consommation trop vorace en énergie électrique fournie par des centrales à charbon.

Des alternatives vertes

La dépendance du bitcoin à la blockchain, son réseau de données constitué de centaines d’ordinateurs, est la cause de cette voracité en énergie. Un système très polluant, mais nécessaire pour la sécurité des transactions. Elon Musk a fait savoir sans citer de noms, qu’il allait se tourner vers des cryptomonnaies moins polluantes. Elles sont un certain nombre déjà sur le marché telles que : BitGreen, Nano ou encore Cardano qui ont toutes vu leur cours s’envoler après le lâchage du bitcoin par le patron de Tesla.


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