Dans une tribune publiée dans Le Monde, une centaine de grands patrons appellent à « mettre l’environnement au cœur de la reprise économique ». Ils souhaitent notamment, à court terme, la rénovation énergétique des logements et bâtiments et le développement de mobilités décarbonées.
Thales, BNP – Paribas, Air France-KLM…s’inquiètent pour l’environnement
« Nous croyons qu’il est aujourd’hui possible de faire des moyens financiers un accélérateur d’une relance verte et inclusive. Les plans de relance à venir constituent autant d’occasions pour que les investissements nécessaires confortent les trajectoires de transformation », écrivent 92 grands patrons français dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, à l’initiative de Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général de BNP Paribas et président d’EPE. Parmi les signataires, figurent les PDG de Thales, Airbus, Renault, Michelin, Axa, Société générale, SNCF, RATP, Kering, LVMH, Chanel, EDF, Danone, InVivo, Air France-KLM, Vallourec, BNP – Paribas, ArcelorMittal, Saint Gobain, BASF, Total et le Medef.
Les grands patrons prônent à court et moyen terme un soutien à la rénovation énergétique des logements et bâtiments, au développement de mobilités décarbonées, à l’expansion et au stockage des énergies renouvelables, aux circuits courts et à une justice sociale. A long terme, ils estiment que « le traitement de la crise doit se prolonger par une mobilisation de l’intelligence collective sur le monde d’après cette pandémie, avec des transformations plus profondes à envisager dans nos façons de produire et nos modèles d’affaires, des changements de comportements de consommation et de modes de vie, un rapport à la nature à revoir ».
Les signataires soutiennent en outre le Pacte vert européen visant à la neutralité carbone d’ici 2050, qui pourrait être remis en cause à la faveur de la crise du Covid-19.
Un plan de relance de l’Economie attendu pour septembre ou octobre
Cet appel en faveur d’une relance économique verte intervient alors que l’Etat doit conditionner ses aides aux exigences de transition écologique et de RSE. Un plan de relance de l’Economie de 110 milliards d’euros, dont 20 milliards pour des entreprises stratégiques en difficulté, est attendu pour septembre ou octobre. Air France-KLM a déjà obtenu 7 milliards de prêts directs ou bancaires garantis. Renault bénéficie d’un prêt garanti par l’Etat de 5 milliards et la SNCF a fait savoir qu’elle aurait besoin d’aide.
Certaines ONG et des élus ont regretté que l’Etat n’ait pas conditionné son aide à Air France à des engagements écologiques, tandis que d’autres demandent que les entreprises bénéficiant du dispositif de chômage partiel financé par des fonds publics ne versent pas de dividendes. Le gouvernement a simplement appelé à la modération.
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