Le président américain veut sauver ce qui peut encore l’être du volet climatique de son plan de relance sociale. En ligne de mire, la lutte contre les manifestations du réchauffement dans le pays.
Joe Biden est face à un casse-tête. Le nouveau président américain semble être réduit à devoir privilégier le climat au détriment d’autres volets pourtant tout aussi importants de son plan de relance sociale dénommé Build Back Better. Et pour cause, cette épine dorsale de la gouvernance du locataire de la Maison Blanche a reçu le mois dernier un coup de Jarnac de la part d’un membre du camp présidentiel. En l’occurrence, le Sénateur Joe Manchin III de la Virginie-Occidentale.
L’élu a en effet affirmé le 19 décembre 2021 qu’il ne soutiendrait pas le plan en l’état. Au grand dam de la Maison Blanche qui s’est dite surprise de ce qu’il a qualifié de volte-face de la part du Sénateur démocrate. Car, à en croire la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, la position de Joe Manchin est aux antipodes de ses entretiens avec le président.
Plan onéreux ?
Le successeur de Donald Trump, conscient de la fragilité de son camp au Congrès où il ne dispose que d’une courte tête grâce à la voie de sa vice-présidente Kamala Harris, a en effet multiplié les entrevues afin de s’assurer d’un maximum de soutien à Build Back Better. Sans grand succès. Puisque l’opposition républicaine reste contre ce projet de plus de deux mille milliards de dollars au total, jugé beaucoup trop onéreux pour les finances américaines.
Même son de cloche chez Joe Manchin, qui a indiqué que ce plan contribuerait à grossir le niveau d’endettement du pays déjà très préoccupant. Sans compter le contexte de l’inflation économique non-favorable à investissement aussi important.
Sauver la planète
Cette « rébellion » du Sénateur manifestée sur la chaîne conservatrice Fox News de surcroît, avait très vite jeté le froid sur l’issue positive du plan au Capitole. Il semble toutefois possible de trouver un compromis avec l’intéressé pour peu que Build Back Better soit remodelé.
C’est à cette seule condition, semble-t-il, que le volet climatique du plan évalué à 555 milliards de dollars pourra être sauvé. L’enjeu étant de réduire la dépendance de l’économie américaine aux combustibles fossiles grâce à la promotion des énergies vertes via des réductions d’impôts à titre incitatif.
Joe Biden et tout l’establishment démocrate sont désormais à pied d’œuvre pour rapprocher les points de vue. La survie de la planète et de millions d’Américains en proie au changement climatique en dépend.
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