Une nouvelle étude scientifique révèle l’ampleur des conséquences des dégâts subis par la forêt amazonienne, celle brésilienne en l’occurrence. Affecté par la déforestation, mais davantage par d’autres dégradations, ce poumon de la planète absorbe de moins en moins de CO2.
Les humains ont du mal à respirer depuis l’apparition du Covid-19. Les forêts tropicales aussi, depuis dix ans. Mais pas pour les mêmes raisons. C’est du moins ce que révèle une nouvelle étude publiée le 29 avril dernier dans la revue Nature Climate Change sur l’Amazonie brésilienne. Les auteurs indiquent que la plus importante des forêts tropicales au monde ne parvient plus à absorber autant de gaz à effet de serre qu’il y a quelques années. Cette situation qui va decrescendo a aujourd’hui atteint un point critique. À tel point que la quantité de CO2 rejetée par l’Amazonie brésilienne est actuellement de 18 % supérieure à celle absorbée.
La déforestation oui, mais pas seulement…
La déforestation revient souvent dans les débats au moment d’évoquer les nombreuses menaces de l’Amazonie. Et pour cause, cette superficie de plusieurs millions de kilomètres carrés est sujette à des balafres infligées par des hommes principalement. Mais la présente étude met cette fois en lumière un autre fléau, silencieux, mais bien plus dévastateur pour l’Amazonie brésilienne. Il s’agit des dégradations qui affectent à petit coup la forêt et dont les impacts à long terme sont énormes. C’est le cas entre autres des petits incendies, de la mortalité des arbres pour cause de sécheresse ou encore des coupes de bois sélectives. Autant de fléaux dont la forêt amazonienne brésilienne pâtit au quotidien au point de lui faire perdre progressivement une de ses qualités essentielles, à savoir l’absorption de carbone rejetée dans la nature par les humains. Le rapport entre absorption et rejet du côté brésilien de cette forêt tropicale se retrouve donc très en deçà du niveau souhaitable. Une situation qui pourrait très vite s’étendre aux autres pays concernés par l’Amazonie si rien n’est fait pour ralentir la tendance, selon les chercheurs.
Une importance vitale
Car préserver les forêts, auteures de près de 30 % des absorptions de CO2 rejetés dans la nature, est d’une importance vitale pour l’humain et les êtres vivants en général. Une nécessité d’autant plus accrue qu’il s’agit ici de l’Amazonie, forêt tropicale aux multiples vertus. En plus d’abriter le plus grand bassin versant du monde, on y dénombre près de 10 % de la biodiversité mondiale. Toute chose primordiale pour le maintien de l’écosystème.
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