L’offensive américaine pour le climat se déploie

Joe Biden a décidé de prendre à bras le corps la question du climat et ses enjeux. Illustration avec le sommet virtuel qui débute ce jeudi en présence de 40 pays, dont certains des plus pollueurs au monde.

Les États-Unis ont décidé d’être à l’initiative sur le climat. Le nouveau président dont le cabinet a réservé une place prépondérante à la question souhaite marquer les esprits dès ses débuts à la Maison Blanche. Pour cela, une politique en rupture totale avec celle de son prédécesseur va être déployée. C’est l’objectif du sommet virtuel qu’il organise avec au moins 40 leaders mondiaux à partir de ce jeudi. Analyse de ce qu’il pourrait advenir des discussions avec quelques acteurs clés.

Manœuvrer la Chine

La Chine longtemps muette sur sa participation à ce grand rendez-vous, va finalement y prendre part à travers son président Xi Jinping. Une sacrée prise de guerre pour Joe Biden, tant les divergences sont nombreuses et profondes entre les deux pays. Il s’agira, selon plusieurs observateurs, au cours de ce sommet, de convaincre Pékin de s’engager dans un processus de décarbonation durable. Le pays étant encore un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde en raison entre autres, de ses centrales à charbon. Une manœuvre délicate pour les Chinois décidés à faire repartir au plus vite leur économie après le sinistre épisode du Coronavirus.

La Chine a par ailleurs mis en garde ses interlocuteurs sur le danger d’user des questions climatiques dans un objectif d’influence géopolitique.

L’Inde, enjeu crucial

Les points d’achoppement avec l’Inde ne sont pas aussi profonds, mais la planète a tout intérêt à faire adhérer New Delhi à la cause. Car, le pays figure parmi les plus pollueurs au monde. Dès lors, il apparaît important pour Washington d’obtenir son engagement. Le cas contraire, les efforts des autres pays pourraient s’avérer vains. Les États-Unis devraient donc évoquer lors de ce sommet, la délicate question du financement des politiques climatiques plus respectueuses de la planète avec l’Inde et le reste des pays encore trop dépendants des énergies fossiles.

L’Europe, le bon élève

Pour ce qui est du continent européen, la tâche s’annonce moins ardue pour les autorités américaines. L’administration Biden devrait pouvoir compter sur la coopération de l’allié européen dans sa croisade pro-climat. Les 27 de l’Union européenne ont d’ailleurs dégagé mercredi, une position commune de réduction de leurs émissions carbone d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport à 1990.


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