Bientôt un engagement européen contre les combustibles fossiles ?

Le bloc des Vingt-Sept réfléchirait à adopter en perspective de la COP 28, une position commune sur la nécessité d’éliminer progressivement les combustibles fossiles afin d’amoindrir les effets du réchauffement climatique.

L’Europe unie contre le charbon, mais aussi le gaz et le pétrole ? C’est la tendance au sein des instances diplomatiques de l’Union européenne (UE), à en croire des informations de Reuters. L’agence de presse britannique croit savoir que la réflexion en cours pourrait accoucher d’une résolution claire à ce sujet. Et ce dès lundi 20 février.

« L’UE encouragera et appellera systématiquement à une évolution mondiale vers des systèmes énergétiques exempts de combustibles fossiles, sans relâche, bien avant 2050 », indique le document en cours d’élaboration dont Reuters dit avoir pris connaissance.

Autant dire une avancée significative conformément aux vieilles recommandations scientifiques appelant à s’écarter des combustibles fossiles, dont les conséquences sur le climat sont assez documentées.

Le fossile encore et toujours

Des recommandations qui restent cependant lettre morte pour l’instant. Car si les États reconnaissent peu ou prou la nécessité d’une décarbonation, il subsiste des divergences sur la façon d’y parvenir. Et les sommets climatiques successifs semblent n’y changer rien. Au contraire, ces grands raouts laissent éclater les désaccords au grand jour. Au grand dam des activistes du climat et autres défenseurs de l’environnement.

C’est ainsi que la proposition indienne d’inclure dans un projet de réduction progressive du recours au charbon, le gaz et le pétrole à la COP 27 de Charm el-Cheikh en Égypte, avec le soutien d’environ 80 pays, dont ceux de l’UE, a été torpillée. Une initiative provenant de grands exportateurs du gaz et de l’or noir au premier rang desquels se trouve l’Arabie Saoudite.

Contexte défavorable

Il n’est d’ailleurs pas certains que la position des opposants à cette initiative ait entre-temps changé. D’autant avec le contexte de crise énergétique impulsée entre autres par la guerre russo-ukrainienne et dont les effets font plus que jamais la part belle aux ressources pétrogazières.

Les firmes pétrolières ont ainsi réalisé dans leur grande majorité, des bénéfices record pour le compte de l’année écoulée. Un résultat combiné de plus de 200 milliards de dollars pour l’ensemble des majors. Alors que la planète continue de suffoquer sous l’effet dévastateur des combustibles fossiles.

L’Union européenne compte à travers son projet pour une sortie progressive du gaz, du charbon et du pétrole, baliser le terrain avant la prochaine COP, prévue aux Émirats arabes unis. Mais elle devra aussi pour ce faire, surmonter ses propres divergences internes, prévient Reuters.


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