La 27e Conférence de l’ONU pour le climat s’est ouverte dimanche 6 novembre en Égypte avec une importante question à l’ordre du jour : quelle « réparation » pour les désagréments causés aux nations vulnérables par le changement climatique ?
Faut-il indemniser les pays pauvres pour les conséquences que leur infligent le changement climatique et ses corollaires ? Le cas échéant, sous quelle(s) modalité(s) ? La seule réponse à ces questions à l’heure actuelle, est qu’elles figureront au menu des discussions lors de la Cop 27.
Le traditionnel grand raout climatique annuel ouvert dimanche 6 novembre sur la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh a en effet accepté d’évoquer cette problématique avant la fin des assises prévue pour le 18 novembre prochain. Les « modalités de financement » des pertes et dommages dus aux aléas du climat ont ainsi été inscrites à l’ordre du jour.
Sujet délicat
Une victoire pour les États du Sud qui paient un lourd tribut en raison des effets du changement climatique. Mais elle pourrait se révéler très vite être une victoire à la Pyrrhus. Puisque seul le principe d’une discussion est pour l’instant acquis. L’on ignore encore si les débats vont aboutir à un accord et dans ce cas, pour quel montant. Car le sujet éminemment sensible fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Les États développés refusent en effet de mettre la main à la poche lorsqu’il s’agit d’assumer leur part de responsabilité dans les causes du réchauffement de la planète. Soit par manque de volonté, soit parce que le changement climatique malgré ses menaces, ne les effraie guère. D’autant qu’ils y sont relativement mieux préparés. À preuve, les 100 milliards annuels de soutiens aux pays pauvres pour la réduction des émissions de CO2 sont attendus depuis 2020.
C’est dire que toute la délicatesse de ce dossier relatif au dédommagement des nations du Sud par celles du Nord.
L’urgence d’agir
Il y a pourtant urgence à agir afin de préserver le monde de la catastrophe. Si cette dernière n’est pas encore là. Étant donné l’acuité des effets du changement climatique marqués par des niveaux de chaleur anormalement hauts, la montée du niveau de la mer, la sécheresse et bien d’autres périls.
« Notre monde ne peut plus se permettre de greenwashing, de faux-semblants et de retardataires », déclaré à cet effet, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, dans des propos cités par l’AFP.
Il reste à voir si cet énième appel sera entendu par les principaux concernés.
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