L’événement prévu le mois prochain se veut le plus écologique jamais organisé par le passé, selon Pékin. Mais l’air constamment pollué dans le pays pourrait bien gâcher la fête.
Depuis la victoire de sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques (JO) d’hiver il y a sept ans, la Chine s’emploie à réussir le pari. Surtout sur le plan environnemental qui nourrit le scepticisme de plusieurs observateurs, non seulement en raison du climat sur place à cette période de l’année, mais aussi à cause de la réputation chinoise très peu respectueuse de l’environnement. Le pays, deuxième puissance économique du monde, étant aussi le plus émetteur de gaz à effet de serre de la planète. La conséquence directe de sa forte dépendance aux combustibles fossiles.
Alors, tout est mis en place pour minimiser l’impact écologique durant l’événement prévu du 4 au 20 février prochain. Objectif pour Pékin : verdir ces JO à travers lesquels l’environnement a trop longtemps été mis à l’épreuve.
JO verts
Rien n’est donc laissé au hasard dans le cadre des préparatifs. Les 26 sites de Pékin et de la province du Hebei devraient ainsi être alimentés par des énergies renouvelables, selon le gouvernement. Exit le charbon pourtant très présent dans la contribution énergétique du pays, place à l’éolienne et aux panneaux solaires d’une capacité totale de plus de 20 millions de kilowatts, notamment dans la ville de Zhangjiakou.
L’électrique s’empare des transports, avec la promesse d’un déploiement de 700 véhicules à hydrogène, bien que l’objectif gouvernemental de production de cette énergie alternative reste loin. Des dispositifs de recueillement d’eau des montagnes durant l’été ont été promis par l’État afin d’éviter toute pénurie potentielle de cette ressource indispensable pour créer de la neige artificielle et dont la capitale chinoise souffre quotidiennement.
Le spectre du smog
Last but not least, un programme de plantation d’arbres destiné à augmenter la couverture forestière de Zhangjiakou a été mis en branle afin de permettre aux participants de mieux respirer.
Autant d’efforts dans ce processus de verdisation qui pourraient cependant ne pas suffire. En cause, l’éternelle problématique de la qualité de l’air à Pékin. Même si des améliorations ont été notées ces dernières années, la ville capitale reste prisonnière du smog, ce mélange de brouillard et de fumée irritant pour les yeux et responsable de nombreux problèmes cardiaques. Son niveau se situe à 33 microgrammes selon les derniers chiffres gouvernementaux. Soit beaucoup moins qu’en 2016 où la moyenne était de 500 microgrammes durant l’hiver. Mais bien au-delà des normes de l’OMS fixées à cinq microgrammes.
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