Elle se démarque de la fourrure

Le magazine a annoncé début décembre, la disparition totale de la fourrure de ses colonnes, plateformes numériques comprises, à l’horizon 2023. La décision semble désormais faire tendance dans un secteur de la mode longtemps dépendant des matières animales. Mais l’alternative ne fait pas toujours consensus.

Entre Elle et la fourrure, c’est bientôt fini. La peau animale n’apparaît déjà plus dans les pages de 13 des 45 déclinaisons mondiales de cette publication française. Vingt autres suivront à partir de l’année prochaine, et le reste dès 2023. Ainsi que l’a annoncé l’hebdomadaire, le jeudi 2 décembre, pour soutenir le bien-être des animaux. Une décision comprenant aussi bien les contenus éditoriaux du groupe que ses espaces publicitaires, y compris sur internet où il dispose de 55 plateformes différentes.

Pour soutenir cette rupture d’avec la fourrure, le groupe Lagardère propriétaire d’Elle, a mis en place une charte signée par toutes ses publications, grâce à l’expertise de la Humane Society International et de Creatives4Change, toutes deux actives dans la défense des animaux et pour un secteur de la mode plus éthique entre autres.

L’ère du temps

Valeria Bessolo Llopiz, vice-présidente et directrice internationale d’Elle, a notamment salué une décision dans l’ère du temps et inscrite dans un « avenir sans fourrure » pour une mode « plus humaine ». C’est que la fourrure tend à être progressivement mal perçue dans ce secteur qui l’a pourtant autrefois érigé en « must » absolu. Elle a ainsi disparu des collections de plusieurs maisons de couture ces dernières années, sous la pression des défenseurs des droits des animaux. Des groupes de luxe dont Kering et ses filiales Gucci, Yves Saint-Laurent, Bottega Veneta ou encore Balenciaga ont également sauté le pas.

Au rang des publications, Elle rejoint à travers sa décision, d’autres titres prestigieux comme British Vogue, InStyle USA, Cosmopolitan UK, etc. qui ont déjà banni la fourrure de leurs contenus éditoriaux. Bien que cette dernière apparaisse encore dans leurs encarts publicitaires. Ce que l’organisation de défense des animaux Peta, satisfaite de la décision d’Elle, espère voir très prochainement reléguer au passé.

Tollé

Elle dit militer désormais pour un secteur de la mode éco-responsable, mais la question n’est pas aussi simple. Les fourreurs ont beaucoup protesté récemment contre un bannissement de la fourrure considéré comme signe avant-coureur de la mort de leur filière. Car les matières brandies comme alternatives, dont parfois des plastiques aux dires des fourreurs français, sont loin d’en être une.

 


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