Des chercheurs de l’université de Rice, au Texas, ont mis au point, à l’aide d’une feuille artificielle, un système capable de transformer l’eau et l’énergie solaire en hydrogène. Cette invention pourrait révolutionner la production d’énergie durable.
Le système dissocie les différentes particules d’eau grâce à l’énergie solaire
Alors que le marché pétrolier fait face à d’énormes difficultés, en raison de la fermeture des frontières, les sources de carburant vertes concurrentes retiennent davantage l’attention. Parmi elles, l’hydrogène. Mais cette ressource est actuellement générée par des procédés utilisant des combustibles fossiles comme le reformage à la vapeur du gaz naturel et la gazéification du charbon. Il y a néanmoins l’hydrogène sans émission produit par les biocarburants et l’électrolyse de l’eau verte, qui utilise l’électricité (propre) pour diviser l’eau en hydrogène et en oxygène.
Des chercheurs de l’université de Rice, au Texas, affirment avoir mis au point un dispositif encore meilleur. Ils ont inventé un système capable de dissocier les différentes particules d’eau grâce à l’énergie solaire, et ce par l’intermédiaire d’une feuille artificielle, afin d’en tirer de l’hydrogène et donc potentiellement, de produire un carburant durable et peu coûteux. La plate-forme développée par l’université de Rice intègre des électrodes catalytiques et des cellules solaires en pérovskite qui, une fois déclenchées par la lumière du soleil, produisent de l’électricité.
« Cela ne nécessite aucune alimentation externe pour maintenir le module en marche »
Les cellules solaires en pérovskite actuelles atteignent une efficacité supérieure à 25%, mais les matériaux sont chers et ont tendance à être soumis à des contraintes de lumière, d’humidité et de chaleur. « Nous avons remplacé les composants les plus chers, comme le platine, des cellules solaires en pérovskite, par des alternatives comme le carbone. Cela abaisse la barrière d’entrée pour une adoption commerciale. Les appareils intégrés comme celui-ci sont prometteurs, car ils créent un système durable. Cela ne nécessite aucune alimentation externe pour maintenir le module en marche », explique Jun Lou, physicien des matériaux et auteur de l’étude, dans un communiqué de l’université de Rice.
Une alternative crédible au pétrole
Les chercheurs américains ont indiqué qu’ils continueraient d’améliorer leur technique pour augmenter l’efficacité du dispositif.
Considéré comme la première source d’énergie dans l’univers, l’hydrogène compose notre soleil à 92 %. S’il reste difficile à extraire et compliqué à stocker sur notre planète, ce gaz pourrait devenir une alternative crédible à l’or noir grâce à la découverte des chercheurs de l’université de Rice.
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