Mali : l’école doit être pour tous et l’affaire de tous

Au Mali, l’éducation nationale est en crise depuis plusieurs années, tout comme le pays. Le nombre d’enfants déscolarisés et non-scolarisés ne cesse d’augmenter avec la guerre. Aliou Diallo, président de la fondation Maliba, appelle à faire de l’école l’affaire de tous afin que tous les enfants aient accès à l’éducation.

Au Mali, l’année scolaire 2023-2024 a démarré le 2 octobre dernier dans tout le pays. Mais tous les élèves n’ont pas retrouvé le chemin des classes pour deux raisons principales. D’abord à cause de la dégradation de la situation sécuritaire. Depuis plusieurs semaines, les combats ont repris entre l’armée nationale (FAMA) et certains groupes rebelles. Dans le même temps, les terroristes intensifient leurs attaques. A cela s’ajoute le manque de ressources financières de certains parents d’élèves.

Des enfants réfugiés dans le sud et les pays voisins

La reprise des hostilités ont poussé les habitants à s’exiler plus au sud ou dans des pays voisins comme le Niger. Ils augmentent ainsi le nombre de réfugiés déjà présents dans les camps depuis le déclenchement de la guerre en 2012. De nombreux enfants sont donc jetés hors du système éducatif. Et cela malgré les efforts d’organisations comme l’Unicef qui propose des cours à distance. Mais tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir les supports digitaux nécessaires à un tel apprentissage.

Crise économique et sanctions internationales

Le conflit armé n’est pas la seule cause de la déscolarisation et de la non-scolarisation d’enfants maliens. Il y a aussi la pauvreté, de plus en plus importante au Mali. En effet, le pays était déjà sous assistance internationale quand il fut attaqué par les terroristes et certains groupes rebelles indépendantistes. En occupant une large partie du pays, ces combattants ont coupé des ressources à l’Etat central de Bamako. Puis les sanctions internationales sont venues s’ajouter aux problèmes des Maliens.

Aliou Diallo, grand acteur du système éducatif

Depuis, la population s’est fortement paupérisée. De nombreux parents n’ont plus les moyens de scolariser leurs enfants ou de payer leurs fournitures scolaires. Certains acteurs nationaux essaient de leur venir en aide comme ils le peuvent. C’est le cas d’Aliou Diallo, président de la fondation Maliba. Son organisation philanthropique distribue chaque année des kits scolaires aux enfants de familles démunies, en particulier en zone rurale. Elle octroie également des bourses d’études pour l’étranger aux élèves les plus méritants.

Ne jamais accepter que la jeunesse soit privée d’école

En outre, la fondation Maliba construit et réhabilite les salles de classe dans tout le Mali. Par ailleurs, son président Aliou Diallo a eu à utiliser  ses fonds propres pour payer les salaires de certains enseignants afin qu’ils continuent à donner des cours. Dans un message à ses compatriotes, publié le jour de la rentrée scolaire, l’homme d’affaires a appelé les autorités de son pays à ne jamais accepter qu’une importante frange de la jeunesse soit privée d’école. Car c’est le lieu où s’acquièrent le savoir et les valeurs républiques.

 L’éducation, une priorité parmi les priorités 

« Les cadres de demain sortiront de nos écoles. Faisons en sorte que l’éducation de nos enfants soit une priorité parmi les priorités », a exhorté le PDG d’Hydroma. Conscient qu’il ne pourra rien faire tout seul, Aliou Diallo appelle tous les Maliens qui le peuvent à soutenir l’éducation nationale. Pour lui, l’école doit être l’affaire de tous. Et lui ne ménagera aucun effort pour les enfants du Mali. Candidat à la prochaine élection présidentielle, l’ex député de Kayes a préparé un plan Marshall pour l’école malienne.

Construction d’écoles et d’universités modernes

Le philanthrope prévoit de construire des établissements scolaires et universitaires de qualité partout sur le territoire national. Aussi, envisage-t-il de financer massivement l’entrepreneuriat afin d’en finir avec le chômage des jeunes, le banditisme, le terrorisme et l’émigration clandestine. En outre, concernant la souveraineté militaire, Aliou Diallo compte rebâtir l’armée malienne pour en faire l’une des plus puissantes d’Afrique. Recrutements, achats d’armes de pointe, formations multiples, partenariats diversifiés et coalition régionale constituent les axes principaux de sa politique armée.


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