COP28 : Oxfam porte cinq demandes pour la justice climatique

Oxfam participera à la COP28.

La COP28 se tient en ce moment à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Elle réunit près de 200 pays et des ONG décidées à se faire entendre. Parmi ces organisations figure Oxfam, qui formule cinq attentes pour la justice climatique.

La 28e conférence de l’Onu sur le changement climatique (COP28) va débuter le jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, pour prendre fin le mardi 12 décembre. Elle rassemble 198 Etats et plusieurs ONG environnementales, décidées à faire entendre leurs voix, alors que le monde se précipite dans une crise climatique aux conséquences potentiellement désastreuses.

Une sortie rapide et équitable des énergies fossiles

Oxfam fait partie de ces organisations qui veulent barrer la voie aux pays pollueurs et aux lobbyistes des combustibles fossiles. Dans le cadre de cette CO28, elle formule cinq demandes pour une justice climatique. L’association exige en premier lieu une sortie rapide et équitable des énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) pour respecter l’Accord de Paris et mettre fin au changement climatique. Tout en souhaitant des échéances claires, elle appelle à abandonner les fausses solutions comme la capture et le stockage du carbone.

Les engagements actuels des pays très insuffisants

Cette sortie des énergies fossiles constitue un énorme enjeu face à la hausse historique des températures. Malgré le danger qui point à l’horizon, les engagements actuels des pays laissent prévoir une réduction des émissions de seulement 2% d’ici à 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle. A cette allure, le réchauffement devrait atteindre entre 2,5° à 2,9°C au cours du siècle.

Développement massif des énergies renouvelables 

Oxfam réclame également le développement massif des énergies renouvelables afin de sortir rapidement et complètement des combustibles fossiles tout en garantissant un accès universel à l’énergie. Comme les Etats n’ont pas les mêmes capacités financières et techniques pour opérer la transition, l’ONG invite les pays riches, largement responsables de la crise climatique, à apporter un soutien financier important aux plus pauvres.

Augmentation des financements climat vers les pays du Sud

Ces pays riches n’ont d’ailleurs pas tenu leur promesse de fournir au moins 100 milliards de dollars par an aux Etats du sud pour les aider à faire face à la crise climatique. Oxfam demande donc – comme troisième mesure – une hausse des financements climat vers ces pays dits du tiers monde. L’association déplore également qu’une grande économie comme la France fournisse l’essentiel de ses financements climat sous forme de prêts, à rembourser.

Concrétiser le Fonds pour les pertes et dommages

Elle dénonce cette contradiction des Etats du Nord, qui prétendent aider les pays vulnérables alors qu’ils aggravent dans le même temps leur endettement. Selon l’ONG, il faudrait plutôt procéder à des annulations de dettes pour atteindre les 3000 milliards de dollars par an nécessaires au Sud à l’horizon 2030. Par ailleurs, Oxfam exhorte à concrétiser le Fonds pour les pertes et dommages à destination des pays pauvres, qui subissent le plus durement les conséquences du changement climatique.

Taxer les plus gros pollueurs

Enfin, l’association appelle à mettre en place des taxes sur les gros pollueurs. Elle estime que les individus les plus riches et les entreprises polluantes doivent payer davantage à cause de leur grande responsabilité dans le changement climatique. Les taxes prélevées devraient aider à réduire les émissions de CO2, à éviter de faire payer plus qu’ils ne devraient les pays pauvres et à dégager des ressources pour financier la transition. L’organisation veillera à faire adopter toutes ces mesures lors de la COP28.


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