L’archipel polynésien a récemment mis évidence un de ses ministres les pieds dans l’eau, s’adressant à la COP26. Le cliché devenu viral vise à stimuler de la part des participants au sommet de Glasgow, des actions concrètes contre le réchauffement climatique et ses corollaires dont les petits États sont les grandes victimes.
À l’heure du grand raout pro-climat en cours à Glasgow depuis huit jours, tous les moyens sont bons pour marquer les esprits à propos de la dure réalité du changement climatique. Et l’une des initiatives les plus marquantes de cette quinzaine est venue du Tuvalu, archipel de 26 kilomètres carrés abritant 11 000 âmes. Elle met en exergue le ministre des Affaires étrangères du pays, Simon Kofe, debout en costume-cravate, le pantalon retroussé jusqu’aux genoux, les pieds complètement immergés dans l’eau, s’adressant à la COP26 en milieu de semaine écoulée.
La vidéo tournée dans le cadre d’un message préenregistré à projeter aux participants du sommet en terre écossaise ce mardi 9 novembre est destinée selon Simon Kofe interrogé par Reuters, à attirer l’attention du monde sur le sort peu enviable du Tuvalu en termes de défis climatiques.
Extrême urgence
L’archipel polynésien est en effet en situation d’extrême urgence à cause du niveau de la mer actuellement à un stade critique. Il se trouve en effet à moins de cinq mètres seulement du territoire de cet État du Pacifique. La vulnérabilité du pays au changement climatique est telle qu’elle pourrait disparaître du globe dans un horizon très proche. « On ne parle pas de 2030 ou de 2050, mais de survie immédiate », indique notamment Franceinfo dans un article consacré au sujet.
Pour éviter d’avoir à affronter le pire des scénarios, les habitants désertent l’île peu à peu, quitte à abandonner leurs terres pourtant source de subsistance. C’est cette situation commune à la plupart des petites nations insulaires dans le monde que le chef de la diplomatie tuvaluane a voulu mettre en lumière à travers son cliché devenu viral sur les réseaux sociaux.
Stop le blablabla
L’initiative s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’un appel lancé fin octobre par les pays du Pacifique pour des actions immédiates contre le phénomène du dérèglement climatique dont ils sont les plus grandes victimes. Mais les engagements de réduction des émissions de dioxyde de carbone enregistrées jusqu’ici à la COP26 tablent sur 2040 pour les objectifs les plus ambitieux. À quand la fin du blablabla tant décrié par la militante pro-climat Greta Thunberg et ses pairs ?
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