COP 26 : face à l’urgence climatique, les moyens restent inégalitaires

Protestors march alongside a bus during a climate demonstration in Brussels, Sunday, Oct. 10, 2021. Some 80 organizations are joining in a climate march through Brussels to demand change and push politicians to effective action in Glasgow later this month.(AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)

La prochaine COP26 fournit un nouvel aperçu des disparités entre États dans la lutte contre le changement climatique. Seuls les pays les plus riches sont certains de prendre part à ce sommet pourtant présenté comme l’ultime chance de sauver la planète.

Même dans l’organisation de la riposte à la problématique du climat, les États sont en proie à des inégalités. Illustration avec la situation qui prévaut à quelques jours seulement de l’ouverture de la COP26 à Glasgow. Le grand raout climatique prévu en terre écossaise et censé réfléchir sur le devenir de la planète, ne devrait accueillir que les pays les plus riches. Exit les petites nations et autres États insulaires dont la présence risque d’être minimale en raison du contexte de l’événement.

Il s’inscrit en effet en plein Covid-19 toujours marqué par diverses restrictions de voyage à travers le monde. Le Royaume-Uni, pays hôte, frappé par une résurgence des cas, dispose ainsi d’une liste rouge de cinq pays en provenance desquels tout voyageur est astreint à une quarantaine de dix jours. À cela s’ajoute la cherté des billets d’avion et des hébergements sur place, malgré l’ouverture progressive des économies. Le journal Le Monde parlait notamment de 700 euros la chambre au minimum le 11 octobre. Et la tendance n’a guère baissé depuis.

Les plus concernés out

De fait, les plus concernés par ce sommet se retrouvent exclus. À ce jour, seuls quatre États insulaires, dont les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Tuvalu et les Palaos, devraient y être représentés par une forte délégation, selon l’ambassadeur des Fidji auprès des Nations Unies cité par Reuters. Les autres devraient se contenter de réduire drastiquement leur représentant si leur participation n’est pas tout simplement annulée. En Afrique, la moitié des délégués n’est pas sûre d’y être, à en croire le président des négociateurs du continent, Tanguy Gahouma-Bekale toujours interrogé par Le Monde.

Bien sûr, le contexte y est pour beaucoup dans ce défaut d’inclusion qui plane sur ce rendez-vous de Glasgow. Mais n’est-ce pas là aussi le symbole d’une réalité climatique qui frappe les nations selon qu’elles soient plus ou moins armées ou tout simplement démunies ?

Plus que jamais, le risque d’une COP26 sans substance mine le sommet de Glasgow dont les conclusions doivent pourtant accoucher de mesures significatives pour la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C, au risque pour la planète de basculer de façon irréversible. Qui pour forcer la main aux pays industrialisés et par ailleurs plus grands pollueurs, dans la formulation de leurs solutions ?


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