Après trois mois de confinement, en raison de la pandémie de coronavirus, les « Frigos Solidaires » reprennent du service dans toute la France. Ces installations partagées viennent en aide aux plus démunis.
Les « Frigos Solidaires » redémarrent sur toute l’étendue du territoire français après trois mois d’arrêt dû à la pandémie du coronavirus. Il en existe aujourd’hui une trentaine en Hexagone, notamment à Clermont-Ferrand, Grenoble, Nancy et Marseille. À l’origine de cette initiative sociale et écologique venue d’Allemagne, Dounia Mebtoul, qui a installé le premier « Frigo Solidaire » français devant son restaurant parisien du 18ème arrondissement en juin 2017.
Ce concept a l’avantage de combiner lutte contre le gaspillage alimentaire et aide aux personnes défavorisées. D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’empreinte carbone annuelle du gaspillage alimentaire équivaut à près de 15,5 millions de tonnes CO2 par an en France. L’alimentation représente à elle seule 36% des émissions nationales de gaz à effet de serre.
On n’y met pas n’importe quoi
Pour éviter ce gaspillage alimentaire et par solidarité avec les plus démunis, l’association des « Frigos Solidaires » met à disposition, devant certains commerces, des réfrigérateurs afin de permettre aux passants d’y déposer leur surplus de denrées alimentaires. Les personnes qui le souhaitent peuvent ainsi se servir gratuitement, sans inscription ni contrepartie.
Si tout le monde peut y déposer de la nourriture, on n’y met pas n’importe quoi pour autant. L’association acceptent des végétaux comme des fruits et légumes, ainsi que des produits secs ou d’épicerie comme des biscuits. Les produits avec une Date Limite de Consommation non-dépassée et encore emballés sont également acceptés, de même que ceux sans date de péremption affichée ou à date limite d’utilisation optimale. En revanche, l’association refuse les plats faits maison, pour des raisons de normes d’hygiène et de traçabilité, les repas déjà entamés ou encore l’alcool. Par ailleurs, la viande et le poisson n’ont pas droit d’y atterrir pour ne pas briser la chaîne du froid. « Frigos Solidaires » vérifie tous les produits déposés.
Une carte interactive pour trouver le frigo le plus proche de chez soi,
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les bénéficiaires de ces frigos en libre-service ne sont pas majoritairement les sans domicile fixe. Les retraités, les étudiants, les travailleurs précaires et les familles nombreuses s’y approvisionnent régulièrement. Pour trouver le frigo le plus proche de chez soi, l’association a mis à disposition une carte interactive. Les drapeaux rouges représentent des frigos déjà existants et les drapeaux bleus, des cagnottes pour faire des dons et participer à l’ouverture des nouveaux frigos.
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