Planète : la famine pourrait tuer plus que le coronavirus, selon Oxfam

Un enfant tenant une marmite, Pakistan.

 

Dans un rapport publié ce jeudi 9 juillet, l’ONG Oxfam tire la sonnette d’alarme sur les conséquences économiques et sociales de l’épidémie de coronavirus et des mesures de confinement prises pour l’endiguer. Selon l’organisation britannique jusqu’à 12 000 personnes pourraient mourir de faim chaque jour d’ici fin 2020. 

Dans un rapport publié ce jeudi 9 juillet, et notamment repris par The Daily Telegraph, l’ONG Oxfam met en garde contre les conséquences économiques et sociales de la pandémie du coronavirus et des mesures de confinement qu’elle a engendrées. « Si nous n’agissons pas maintenant, jusqu’à 12 000 personnes pourraient mourir de faim chaque jour, soit potentiellement plus que les victimes du virus d’ici fin 2020 ». Le niveau quotidien de mortalité mondiale liée au Covid-19 a atteint un pic de 10 000 personnes au mois d’avril.

Dix foyers d’extrême famine identifiés

Cette prévision inquiétante s’explique par les effets secondaires de la pandémie du coronavirus. En effet, « Elle a exacerbé les inégalités et vulnérabilités existantes tout en plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire en raison de la flambée du chômage et de la crise économique découlant de la pandémie », explique Oxfam. L’ONG britannique identifie dix foyers de famine extrême : Yémen, République démocratique du Congo (RDC), Afghanistan, Venezuela, région sahélienne d’Afrique de l’Ouest, Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie et Haïti. Ensemble, ces pays et régions concentrent 65 % des personnes souffrant de la faim dans le monde. A ces zones de faim critique s’ajoutent des pays à revenu intermédiaire comme l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil, qui accusent des niveaux de sous-alimentation croissants.

Les gouvernements doivent agir urgemment

Oxfam rappelle que, « des millions de personnes vivent en situation de famine et en meurent chaque année. En 2019, on estimait à 821 millions le nombre de personnes vivant dans l’insécurité alimentaire, dont environ 149 millions souffrant de la faim à un niveau critique, ou pire encore ». Pour éviter cette crise alimentaire,  l’ONG appelle à des dons. Elle exhorte surtout les gouvernements à mener des actions urgentes pour éviter la catastrophe, en répondant pleinement, sur le plan financier, à l’appel humanitaire des Nations unies. Il s’agira notamment de construire des systèmes alimentaires plus justes et plus résilients, de promouvoir la participation des femmes dans la réparation du système alimentaire brisé, et d’agir urgemment pour s’attaquer à la crise climatique.


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