L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a appelé jeudi à renforcer l’aide internationale aux pays en développement les plus touchés par l’épidémie de coronavirus. Elle souhaite que se poursuive en 2020, l’augmentation des montants consacrés à cette aide l’an dernier.
« Les pays les moins avancés seront les plus durement touchés par le Covid-19 »
L’OCDE veut que le soutien financier aux pays en développement continue d’augmenter comme en 2019 pour surmonter la crise de Covid-19. L’an dernier, l’aide publique au développement (APD) des membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE a progressé de 1,4% à 152,8 milliards de dollars (141 mds EUR), notamment à destination de l’Afrique, même si la part consacrée à la prise en charge des réfugiés dans les pays donateurs a diminué de 2 % par rapport à 2018.
« Nous avons maintenant le devoir supplémentaire de renforcer notre soutien aux pays qui sont les plus durement touchés par la crise du coronavirus », a déclaré le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria, cité dans un communiqué. Selon lui, « La réponse des fournisseurs d’aide au développement dans les semaines et les mois à venir sera un atout majeur dans la bataille mondiale contre l’épidémie ». La présidente du CAD, Susanna Moorehead, estime pour sa part que l’OCDE devrait poursuivre sur cette tendance positive, car la crise sanitaire mondiale actuelle exige une coopération mondiale forte. « Les pays les moins avancés seront les plus durement touchés par le Covid-19. Les membres du CAD utilisent déjà l’APD pour les aider à faire face au double choc des crises sanitaire et économique. Nous devrons continuer à le faire tout au long de 2020 et au-delà », a-t-elle insisté.
Cibler les efforts sur les systèmes de santé et les personnes vulnérables
Le CAD a indiqué la semaine dernière que ses membres s’efforceraient de « protéger » les budgets de l’aide publique au développement, malgré la pandémie de coronavirus. Par ailleurs, l’OCDE dit étudier « les modalités d’allègement de la dette et d’autres mécanismes financiers pour les pays en développement », le soutien des donateurs aux femmes et les moyens d’aider les pays en développement à atténuer les impacts sociaux et économiques à plus long terme.
L’instance a également enjoint ses membres de « cibler » leurs efforts sur les systèmes de santé et les personnes vulnérables et d’assurer une coordination optimale de l’aide humanitaire et de l’aide au développement.
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