La multinationale pétrogazière serait responsable du fléau climatique à travers sa promotion des combustibles malgré les appels scientifiques incessants à s’en écarter, à en croire des associations de défense de la planète.
TotalEnergies bientôt devant la justice pour des considérations climatiques ? Une plainte judiciaire a été déposée contre le groupe pétrolier français au pénal afin d’engager sa responsabilité dans le désastre actuel de la planète.
Les plaignants, dont les associations Sea Shepherd France, Darwin Climax Coalitions, Wild Legal et Stop Total en Ouganda estiment notamment que l’entreprise dirigée par Patrick Pouyanné à contribuer au dérèglement climatique en promouvant encore et toujours les combustibles fossiles.
Ces sources d’énergie (le pétrole, le gaz et le charbon entre autres) sont en effet étroitement liées aux émissions de CO2 à l’origine, selon un consensus scientifique, de la destruction de la planète.
« Abstention de combattre un sinistre »
Or Total reste largement dépendant de ces ressources énergétiques, en particulier le pétrole et le gaz. La société investit ainsi massivement dans de nombreux projets y afférant, notamment dans des pays comme l’Ouganda et la Tanzanie. Au grand dam des activistes du climat.
Ces derniers visent donc à faire rendre gorge à la firme française avec cette plainte formulée devant le tribunal judiciaire de Nanterre. Elle s’articule selon des informations du Monde, autour du délit « d’abstention de combattre un sinistre ».
De cela découlent trois autres infractions pénales, dont l’homicide involontaire, les atteintes involontaires à l’intégrité de la personne et la destruction ou la dégradation d’un bien appartenant à autrui de nature à créer un danger pour les personnes ».
Changement de stratégie
« TotalEnergies ne doit plus continuer à alimenter sciemment, librement et impunément le dérèglement climatique« , estiment les avocats des plaignants William Bourdon et Vincent Brengarth, cités par BFMTV. Pour William Bourdon, la plainte au pénal apparaît comme la seule voie judiciaire efficace contre les entreprises d’aussi grande envergure que Total.
« Les poursuites au civil n’intimident pas les grands patrons. La seule chose qui les embarrasse, c’est le risque d’une mise en examen, d’un procès public, d’une sanction pénale et, in fine, d’une atteinte à leur image », indique-t-il au Monde.
Une telle démarche marque un point de rupture dans la stratégie judiciaire employée jusqu’ici contre la major pétrolière française impassible malgré diverses assignations devant les tribunaux. « La compagnie répondra aux demandes des autorités », fait savoir le groupe auprès du Monde, ajoutant ne pas encore avoir été informé d’une quelconque plainte.
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