Calyxia révolutionne les capsules à libération prolongée

L’entreprise française conçoit des micro-capsules biodégradables. De quoi réduire la pollution plastique.

Au cœur de Bonneuil-sur-Marne dans le Val-de-Marne, se met en place une révolution, avec comme acteur, une entreprise baptisée Calyxia. La firme qui se donne pour mission la construction d’un avenir avancé et durable pour l’industrie chimique, vient de concevoir un autre type de mini-capsules.

Il s’agit de minuscules billes plastiques, invisibles à l’œil nu, présentes dans de nombreux produits du quotidien, allant des lessives, aux crèmes, sans oublier les produits phytosanitaires. Elles posent un problème environnemental majeur du fait de leur omniprésence et de leur non-biodégradabilité.

Cependant, Calyxia a trouvé la solution en mettant au point des mini-capsules entièrement biodégradables. De véritables prouesses technologiques aux allures de micro-gélules, qui libèrent de manière contrôlée leur actif au cours du temps sans perdre en efficacité.

« Souvent, la biodégradabilité s’accompagne d’une perte de performance. Dans un produit agricole, si la micro-capsule se dégrade trop vite, le produit disparaît dans la terre au bout de deux jours. Ce n’est pas le cas chez nous », assure Damien Démoulin, cofondateur de l’entreprise, au Parisien.

La fin programmée des micro-polluants plastiques

Le secret de Calyxia réside ainsi dans un savant mélange de matières premières, dont des huiles végétales, assemblées selon un procédé breveté et jalousement gardé secret.

L’entreprise a réussi le tour de force de trouver « le bon compromis entre étanchéité et biodégradabilité ». De quoi créer des capsules qui remplissent leur fonction avant de se décomposer naturellement, sans laisser la moindre trace dans l’environnement.

L’innovation de Calyxia arrive au point nommé. En octobre 2023, la Commission européenne a adopté une loi interdisant l’ajout intentionnel de microplastiques en Europe, donnant un coup d’accélérateur à la demande pour des alternatives écologiques.

Cette décision sert aujourd’hui à propulser la société créée pourtant depuis 2015, au-devant de la scène. Pour cause, elle connaît un succès fulgurant auprès de grands groupes industriels soucieux de verdir leur production.

Une croissance fulgurante portée par l’urgence écologique

De douze salariés en 2018, Calyxia est passée à cent collaborateurs en 2024, avec une moyenne d’âge de trente ans et une forte proportion de femmes (60%). « Nos effectifs doublent chaque année », se réjouit Michel Boyer-Chammard, directeur général délégué.

Cette expansion se traduit par des investissements massifs, dont 30 millions d’euros engrangés récemment grâce à un tour de table. Une seconde usine de 1200 m² est par ailleurs en construction à Limeil-Brévannes, à quelques kilomètres de son site actuel.

Cette nouvelle installation, prévue pour accueillir jusqu’à 250 salariés, devrait permettre à la firme d’atteindre une production annuelle de 3000 tonnes de micro-capsules écologiques. Avec cette montée en puissance, Calyxia s’impose comme un acteur incontournable de la transition écologique dans un secteur industriel crucial, mais encore quelque peu méconnu.


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