L’Afrique du Sud renforce son arsenal contre le changement climatique

Le pays devrait prochainement bénéficier d’un prêt substantiel de 400 millions d’euros destiné à accompagner sa transition écologique.

La France au secours de l’Afrique du Sud. L’Agence Française de Développement (AFD), acteur français de l’aide publique au développement s’apprête à fournir un financement de 400 millions d’euros à l’État sud-africain afin de soutenir sa transformation énergétique, selon une information rapportée par Bloomberg ce vendredi 8 novembre 2024.

Cela s’inscrit dans le cadre du déploiement du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP), une innovation majeure dans le financement international de la lutte contre le changement climatique, lancé lors de la COP26 à Glasgow en 2021.

Le mécanisme de 9,3 milliards de dollars vise spécifiquement à accompagner les pays émergents fortement dépendants du charbon vers une économie plus verte. Une orientation d’autant plus pertinente que l’Afrique du Sud reste une des nations les plus dépendantes du charbon en Afrique.

Cette source d’énergie ultrapolluante de par les importantes émissions de dioxyde de carbone qu’elle génère, compterait encore, à en croire Bloomberg, pour 80% dans la production d’électricité du pays, pourtant l’une des économies les plus développées du continent.

Des défis majeurs

L’enjeu est donc double ; d’une part, financer la transition sud-africaine vers les énergies renouvelables, et d’autres accompagner les communautés affectées par cette transformation sans doute pas facile, mais surtout primordiale pour contre les effets du dérèglement climatique sans cesse plus croissants.

Un défi colossal donc, tant sur le plan technique que social. L’AFD envisage par ailleurs d’investir dans des projets d’infrastructure de transmission électrique, un élément clé pour l’intégration des énergies renouvelables.

« Nous sommes prêts à examiner les opportunités de financement », a ainsi indiqué dans les colonnes de Bloomberg, son directeur général Rémy Rioux, soulignant l’importance du renforcement du réseau pour accueillir davantage de projets d’énergies propres.

Le succès de ce partenariat est crucial, car il sert d’une certaine façon, de modèle pour d’autres pays en développement. Des accords similaires étant en cours de négociation avec l’Indonésie, le Vietnam et le Sénégal.

Une alliance qui se renforce

« L’idée n’est pas d’en faire un partenariat exclusivement franco-sud-africain« , explique d’ailleurs Rémy Rioux à Bloomberg. Pour l’Afrique du Sud, le JETP s’apparente à un bonus. En effet, il vient compléter les prêts précédents, notamment les 300 millions d’euros déjà accordés par l’AFD en 2022 et une somme équivalente provenant de la banque allemande KfW.

Mais le programme n’est pas exempt de critiques. Plusieurs voix ayant pointé du doigt la lenteur de sa mise en œuvre. Par ailleurs, d’autres partenaires, à l’instar du Royaume-Uni, sont moins favorables aux prêts politiques directs au Trésor, la formule utilisée en l’occurrence par l’AFD et l’Allemagne.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une bonne nouvelle pour la nation sud-africaine. Surtout que la COP29 prévue à Bakou dans la capitale azerbaïdjanaise, pointe à l’horizon.


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