COP29 : l’ONU climat dévoile un brouillon d’accord sur l’objectif de finance climatique

Photo de Saikiran Kesari sur Unsplash

L’ONU climat a publié, le jeudi 29 août, un brouillon d’accord sur l’objectif de finance climatique qui doit être adopté en novembre à la COP29 de Bakou, en Azerbaïdjan. Ce document constitue une base de travail des négociations. Selon l’AFP, qui l’a consulté, il dévoile à grand trait les positions contradictoires des principaux blocs de pays.

La COP29 se tiendra en novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. A deux mois de cet évènement, l’ONU climat a publié, le jeudi 29 août, un brouillon d’accord sur l’objectif de finance climatique qui doit être adopté au cours de ce rendez-vous. Ce document, consulté vendredi par l’AFP, constitue une base de travail des négociations qui doivent aboutir à des engagements concrets pour lutter contre les conséquences du réchauffement climatique dans les pays pauvres.

Un brouillon pour l’accord sur l’objectif de finance climatique

Les nouvelles promesses doivent remplacer l’engagement actuel d’aide climatique des pays développés, tenus responsables de la crise. Ils doivent fournir 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025 aux pays en développement. Mais le document publié jeudi dernier par l’ONU climat dévoile à grand trait les positions contradictoires des principaux blocs. Il recense au total sept options, encore incomplètes, mais qui reflètent les positions antagonistes.

Pays arabes et africains n’ont pas la même estimation

Il y a le groupe des pays arabes, pour qui les pays développés doivent s’engager à fournir au minimum 441 milliards de dollars par an de subventions pour la période 2025-2029. En ajoutant les prêts et financement privés, le montant mobilisé par an atteindra un total de 1.100 milliards. De leurs côtés, les pays africains estiment les besoins à 1.300 milliards de dollars. Pour les nations développées, ces montants sont trop élevés.

Les pays développés se défendent de ne représenter que 30% des émissions historiques

Parmi les pays donateurs, dont la liste a été établie en 1992 à Rio (Brésil), figurent les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne, la Grande-Bretagne, le Canada, la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Japon, la Turquie, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Depuis plusieurs mois, ceux-ci font savoir que les demandes sont irréalistes pour leurs finances publiques. D’ailleurs, arguent-ils, ils ne représentent plus que 30% des émissions historiques.

Un appel à intégrer la Chine et les pays du Golfe à la liste des Etats contributeurs

Aussi, les pays riches estiment qu’il faut actualiser la liste des Etats contributeurs, en intégrant ceux qui ont un Revenu national brut (RNB) supérieur à 52.000 dollars par habitant ou qui se trouvent dans le top 10 des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Plus précisément, ils souhaitent que la Chine et les pays du Golfe paient aussi. A ce jour, la Chine est perçue comme un pays du tiers monde malgré son statut de deuxième puissance économique mondiale.

Au moins 1.000 milliard à mobiliser par an d’ici 2035 selon l’UE

L’Union européenne pense que les objectifs de financement ne peuvent pas être atteints si on n’intègre pas ces nouveaux gros pollueurs. Selon elle, tous les flux d’investissements mondiaux, publics et privés cumulés devraient mobiliser au moins 1.000 milliard par an d’ici 2035 pour obtenir des résultats palpables. Pour l’ONU climat, le temps presse. Il ne reste plus que deux mois pour arrondir les angles et parvenir à un consensus avant le début de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan.

La finance climatique pour aider les pays pauvres à atténuer les conséquences du changement climatique

Pour rappel, le financement climatique est l’ensemble des ressources et instruments financiers utilisés pour soutenir l’action climatique.  Il peut provenir des aides publiques ou privées, des subventions et dons, des obligations vertes, participations en actions, etc. Tous ces moyens financiers contribuent à l’atténuation, l’adaptation et le renforcement de la résilience des pays pauvres. Ces derniers subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique, alors qu’ils ont une part minime dans la hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES).


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