L’Europe veut mettre ses bâtiments aux normes climatiques

Le Parlement européen vient d’approuver un projet de loi visant à réduire les factures énergétiques des ménages, de sorte que la consommation d’énergie soit plus en adéquation avec le climat.

C’est une disposition aux nombreuses implications, les unes liées aux autres. La directive sur la performance énergétique des bâtiments encore désignée par l’acronyme DPEB a reçu, ce mardi 14 mars, l’approbation du Parlement européen.

Le texte voté par 343 voix sur les 637 législateurs présents, vise à réduire la facture énergétique des pays membres de l’Union européenne (UE) vis-à-vis de la Russie ainsi que des combustibles fossiles dangereux pour l’environnement.

De quoi contribuer à l’atteinte par les Vingt-Sept des objectifs de Paris pour le climat. D’autant que les bâtiments présents sur le territoire européen émettent 36% de gaz à effet de serre pour une consommation énergétique de 40%. La nouvelle disposition prévoit notamment d’actionner deux leviers pour atteindre ses objectifs.

Réduction de l’empreinte carbone

Le premier concerne la rénovation des bâtiments existants afin de conformer leur consommation d’énergie avec les impératifs de responsabilité et de durabilité. Environ 40 millions de bâtiments pourraient être concernés à travers l’Europe au cours des dix prochaines années, selon les chiffres du Parlement européen.

Avec comme exigence la conformité des constructions résidentielles au normes énergétiques E à l’horizon 2030 et D, trois ans plus tard. Les bâtiments non résidentiels devraient bénéficier d’une échéance moins longue. Soit 2027 et 2030 respectivement pour la classe E et D.

L’autre aspect de la DPEB a trait aux types de ressources énergétiques à utiliser dans les bâtiments. Autrement dit, une alimentation à l’aide de méthodes innovantes d’isolation et excluant des systèmes de chauffage sans combustibles fossiles.

Sacrifices et grincements de dents

« La flambée des prix de l’énergie a mis l’accent sur la nécessité d’une efficacité énergétique et des mesures d’économie d’énergie. L’amélioration des performances des bâtiments européens réduira les factures et notre dépendance vis-à-vis des importations d’énergie », a déclaré Ciaran Cuffe, député européen du parti vert irlandais et principal législateur chargé des règles.

Il faudra toutefois consentir à des sacrifices financiers non négligeables pour espérer mettre en pratique ces dispositions de la nouvelle législation, même si les monuments et autres logements sociaux bénéficient à certains degrés d’une exemption.

D’où la réticence de nombreux États membres à l’adopter ce mardi. Parmi ces derniers, figure notamment l’Italie qui a promis travailler à une loi reconnaissant spécifiquement ses objectifs climatiques dans le secteur du bâtiment.


Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*