La mine à ciel ouvert de charbon thermique près de la ville de Brisbane dans l’État du Queensland n’a pas reçu l’assentiment des autorités gouvernementales. En cause, sa proximité avec la Grande Barrière de corail qu’il pourrait affecter durablement de façon négative.
« J’ai décidé que les impacts environnementaux négatifs étaient tout simplement trop importants ». En quelques mots prononcés à travers une vidéo publiée mercredi 8 février sur les réseaux sociaux, la ministre australienne de l’Environnement Tanya Plibersek, éventrait le projet d’exploitation de la mine de charbon de la firme locale Central Queensland Coal avant même qu’il ne voie le jour.
L’initiative prévue sur une période de 24 ans à raison de 10 millions de tonnes de charbon thermique extrait par an, devait se dérouler à environ 700 kilomètres de Brisbane, capitale de l’État du Queensland. Avec comme promoteur, l’homme d’affaires australien Clive Frederick Palmer.
Préoccupations environnementales
Mais elle ne dépassera plus le stade du projet pour refus de l’État de l’avaliser. Car le risque n’en vaut pas la chandelle, à en croire Tanya Plibersek. Elle évoque notamment « le risque de pollution et de dommages irréversibles » de la mine sur la Grande Barrière de Corail, un des joyaux de la biodiversité les plus importants de la planète se trouvant à une dizaine de kilomètres à peine plus loin.
Cette même préoccupation a été à l’origine de plusieurs réactions de la population récemment, à en croire la ministre. Elle met en avant à cet effet la réception par ses services de 9 000 soumissions publiques contre la mine en l’espace de dix jours seulement.
Autant d’éléments ayant manifestement fini de le convaincre de sa réticence à approuver le projet.
Changement de cap ?
Les préoccupations sur la préservation de la Grande Barrière de Corail sont assez bien documentées. Plusieurs experts affirmant que cet écosystème de récifs coralliens souffre de l’impact significatif du changement climatique et du réchauffement des océans.
Mais l’opposition de l’État au projet de mine en vertu de la loi sur la protection de l’environnement n’en reste pas moins une surprise, au regard de l’appétence de l’Australie pour le charbon, un des combustibles fossiles par excellence.
Le charbon représente en effet la plus grande source d’exportation du pays après le fer. Des expéditions envers la Chine sont même en cours. Au grand dam des défenseurs de la planète qui appelle les autorités à un changement de cap afin de réduire les émissions de Co2 australiennes.
Serait-ce enfin le moment ?
Poster un Commentaire