Un projet de production d’hydrogène vert prévu entre Oslo et Berlin

L’Allemagne et la Norvège ont scellé jeudi 5 janvier 2023, un protocole d’accord destiné à terme à créer de l’hydrogène à partir de ressources renouvelables afin de minimiser leurs émissions de dioxyde de carbone.

C’est un projet d’envergure mené par des firmes tout aussi géantes : d’un côté la compagnie pétrolière norvégienne Equinor et de l’autre RWE, son homologue allemand. Les deux groupes se sont engagés jeudi 5 janvier 2023, à travers leur État respectif, une chaîne d’approvisionnement en hydrogène bas carbone.

Aucun détail n’a été révélé quant au calendrier encore moins concernant l’investissement financier à consentir, mais le plan fourni témoigne d’une initiative de longue haleine de la part des différentes parties impliquées.

Elle consiste en effet dans un premier temps, à user du gaz pour aboutir à l’objectif ultime. C’est-à-dire la production d’hydrogène décarboné.

Décarbonation progressive

L’aboutissement du projet dépend des centrales électriques fonctionnant au gaz en construction par Equinor afin d’aider Berlin à se débarrasser de ces centrales à charbon à l’horizon 2030, dans le cadre de la réduction des émissions de Co2 de ce pays. Un vœu de la d’autant plus déterminant part des autorités que l’Allemagne est actuellement dirigée par des socio-démocrates à forte tendance écologique.

Le pipeline gazier sera alimenté par Oslo, qui devrait donc ainsi conforter sa place de fournisseur principal en gaz de l’Union européenne. Une position notamment favorisée par la crise russo-ukrainienne destructrice des relations entre la Russie et le bloc de l’Ouest.

La production d’hydrogène suivra ensuite celui du gaz. Mais de l’hydrogène bleu dans premier temps. C’est-à-dire celui obtenu par vaporeformage. À cet effet, Equinor et RWE parlent d’un procédé impliquant un captage de 95% des émissions de dioxyde de carbone associées.

Enjeux multiples

L’objectif ultime, à savoir la production de l’hydrogène vert devrait être atteint grâce aux sources renouvelables telles que de l’éolien offshore. À en croire le patron d’Equinor Anders Opedal intervenu auprès de Reuters, l’oléoduc pourrait transporter jusqu’à 4 millions de tonnes d’hydrogène par an. Ce qui en ferait, selon lui, une infrastructure unique au monde.

« Il y a un besoin urgent d’une montée en puissance rapide de l’économie de l’hydrogène« , a déclaré son homologue à la tête de RWE, Markus Krebber, dans un communiqué cité toujours par l’agence de presse britannique.

Outre le fait de contribuer à la réduction des émissions allemandes, l’initiative aux portées à la fois économique et politique, s’inscrit également dans la stratégie de diversification des approvisionnements énergétiques du pays.


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