De l’énergie verte à moindres frais, c’est possible

Le comparatif des coûts des énergies est à l’avantage du renouvelable, selon une récente étude de l’Irena. Une raison supplémentaire pour embrasser la transition énergétique.

L’impact presque négligeable des énergies renouvelables sur l’environnement ne faisait guère de doute. Leur coût de production aussi gagne désormais en compétitivité, à en croire les conclusions du dernier rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Le document paru fin juin indique notamment qu’il est aujourd’hui moins cher de produire de l’électricité à partir du renouvelable qu’avec toute autre source d’énergie. Le fossile encore trop prédominant dans la production industrielle de bien des pays du monde entre ici en ligne de compte. Et en l’occurrence, le constat de l’Irena est sans appel niveau coût. Les chiffres de l’Agence révèlent que la mise en place de ces énergies ultrapolluantes était 62% plus coûteuse que leurs homologues renouvelables en 2020.

Cette compétitivité des prix malgré les fluctuations du marché des matières premières relève de l’effet domino entraîné par les coûts des technologies intervenant dans les différentes sources du renouvelable durant la dernière décennie. Le prix du solaire photovoltaïque a ainsi baissé de 85% sur cette période ; le solaire thermique de 68% ; 56% de baisse pour l’éolien terrestre et 48% pour l’éolien offshore détaille l’Irena. Cela est d’autant plus encourageant pour les défenseurs du renouvelable que ces données battent de loin celles de la source d’énergie fossile la plus accessible qui soit sur le marché, à l’image du charbon par exemple.

Tous au vert ?

En dehors des technologies, les sites de production des énergies vertes reviennent également à bas coût. De quoi encourager la conversion du secteur économique mondial à ces énergies du futur. D’autant que la transition énergétique devrait contribuer à réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre de 332 millions de tonnes dont un tiers de l’empreinte carbone actuelle d’un pays comme les États-Unis, toujours selon l’Irena.

Les nations plus modestes ont également tout à gagner de la transition énergétique. Car pour ces économies pauvres ou émergentes, le prix à consentir aux renouvelables a toujours été un frein majeur. Reste à savoir si cet avantage des coûts saura convaincre suffisamment d’adeptes du fossile. Car comme on l’a encore récemment vu avec la Chine, un tel attachement peut parfois s’avérer viscéral. Alors que les alertes se multiplient à propos du péril climatique, l’Empire du Milieu n’a rien trouvé de mieux à faire que de relancer ses centrales à charbon. Au grand dam de ses partenaires américains et occidentaux.


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