Pentecôte : la Journée de solidarité devrait rapporter 2,948 milliards d’euros en 2020

Une personne âgée discutant avec une infirmière.

 

D’après la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la Journée de solidarité, créée en 2004 pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées, devrait rapporter 2,948 milliards d’euros en 2020.

Une journée de contribution lancée après la canicule de 2003

La Journée de solidarité, créée en 2004 pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées, devrait rapporter 2,948 milliards d’euros en 2020, a indiqué jeudi la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Cette journée de contribution des salariés et des retraités au financement de la prise en charge des personnes en perte d’autonomie a été lancée en 2004, après la canicule de 2003. Les salariés contribuent avec l’équivalent d’une journée de travail – la contribution solidarité autonomie (CSA) –  et les retraités imposables reversent 0,3% de leurs pensions de retraite et d’invalidité ou de leurs allocations de préretraite – la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA).

Ce sont les entreprises qui fixent librement la date et les modalités de la journée de solidarité : un autre jour férié, un jour de RTT, un jour de congés payés, le fractionnement du temps sur l’année ou une journée offerte aux salariés. Depuis 2008, le lundi de Pentecôte, initialement choisi pour cette journée, est à nouveau férié.

La CSA et la CASA représente 11% des recettes de la CNSA

Dans le détail, en 2020, la contribution des salariés s’élèvera à 2,1319 milliards d’euros et la contribution additionnelle de solidarité provenant des retraites et préretraités imposables à 816,5 millions. Soit 2,948 milliards d’euros. Cela représente près de 11% des recettes du budget de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Ces recettes annuelles ne couvrent que 4 à 5% des dépenses liées à la compensation de la perte d’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées, estimée à plus de 65 milliards d’euros par an en finances publiques (État et départements). Depuis leurs créations, la CSA a rapporté 37 milliards d’euros et la Casa 5,7 milliards.

Une augmentation du financement de la dépendance à partir de 2024 

Dans un récent projet de loi relatif à la « dette sociale », le gouvernement a ouvert la voie à la création d’une « cinquième branche » de la sécurité sociale afin de couvrir les risques de la vie liés à la perte d’autonomie et au handicap. Il promet en outre une augmentation, à partir de 2024, du financement de la dépendance en réorientant 2,3 milliards d’euros de CSG (Contribution sociale généralisée) depuis la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) vers la CNSA.


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