La municipalité de Metz va tester, dès novembre 2020, de nouveaux dispositifs végétaux. Ces arbres ont pour propriété de réduire de 50% les émissions toxiques générées par le trafic automobile, de l’ordre de 4000 à 9000 véhicules par jour.
Selon le journal Les Echos, la mairie de Metz va expérimenter dès novembre prochain un projet d’installation d’une vingtaine de capteurs sur un périmètre de 2000 m2, à l’intersection de deux boulevards très fréquentés du quartier de Borny. Au sein de ce dispositif, la ville plantera une centaine d’arbres « choisis pour leurs capacités dépolluantes ». Ces arbres, qui mesureront 20 centimètres de diamètre, ont pour propriété de réduire de 50% les émissions toxiques générées par le trafic automobile, de l’ordre de 4000 à 9000 véhicules par jour.
85 espèces d’arbres concernées
Parmi les espèces sélectionnées, certaines absorbent les polluants, comme le micocoulier de Provence, d’autres sont favorables à la biodiversité, comme le sureau noir. « Nous avons choisi des espèces locales et des variétés moins fréquentes sous nos latitudes, mais susceptibles de mieux résister aux terribles pics de chaleur que les experts prévoient dans notre région d’ici à quelques décennies », explique Marylin Molinet, conseillère municipale déléguée à la biodiversité.
Le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a inventorié en tout 85 espèces d’arbres pour les classer en fonction de leurs capacités dépolluantes ou rafraîchissantes, leur contribution à la biodiversité ou leur intérêt paysager. Il s’agit notamment des tilleuls à grandes feuilles, des pins sylvestres ou des catalpas.
Les capteurs mesureront simultanément le taux de dioxyde d’azote, de particules fines, de métaux lourds et d’hydrocarbures dans la zone d’expérimentation. Les données recueillies à Borny seront scrutées au-delà de la métropole messine.
Les villes de Paris, Strasbourg et Lyon intéressées
Cette petite futaie urbaine constitue un premier essai grandeur nature de l’étude Sésame (Services écosystémiques rendus par les arbres modulés selon l’essence) du Cerema, menée dans le cadre d’une recherche européenne sur l’adaptation des arbres urbains au réchauffement climatique. Ce premier test intéresse d’ores et déjà les villes de Paris, Strasbourg ou Lyon, qui pourraient rejoindre la deuxième phase de cette expérimentation.
Cette deuxième phase intégrera d’autres caractéristiques des plantes, telles la résistance anti-incendie, la phytoremédiation ou le potentiel nutritif des arbres.
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