A Lyon, des vétérinaires-bénévoles de l’association DVE (Dispensaire Vétérinaire Étudiant) soignent gratuitement les animaux des personnes les plus démunies. En maraudes, lors de consultation dans les centres d’hébergement ou via des signalements, les étudiants et leurs professeurs assurent la bonne santé de ces animaux qui agissent comme de formidables vecteurs de lien social.
En 2014, on estimait à plus de 150 000 le nombre de personnes sans domicile fixe en France. Parmi elles, plus de 15 000 vivaient dans la métropole lyonnaise, dont beaucoup avec un animal de compagnie. Faire soigner ces animaux chez un vétérinaire peut coûter une petite fortune. Or leurs propriétaires n’ont aucun moyen. Résultat : ces chiens et chats, pour l’essentiel, sont souvent en mauvaise santé.
Une association pour soulager les sans-abri et leurs animaux
Face à cette triste situation, une association a vu le jour en 2008 : le Dispensaire Vétérinaire Étudiant (DVE) de Lyon. Son but : promulguer des soins gratuits ou à moindre coût aux animaux de personnes démunies, marginalisées ou en difficulté. Les vétérinaires-bénévoles se déplacent auprès de structures travaillant avec les personnes dans la précarité afin de prendre soin gratuitement de leurs animaux. L’association DVE travaille autour de 3 axes principaux. D’abord la sensibilisation et la formation des travailleurs sociaux et des structures d’accueil à la prise en charge du duo Homme/Animal. Ensuite le suivi sanitaire gratuit pour les structures ayant accepté de prendre en charge des propriétaires d’animaux, via l’organisation de soins vétérinaires pour les personnes démunies dans la structure. Enfin, la sensibilisation et l’éducation du grand public pour faire changer leur point de vue sur l’animal dans la rue.
Les animaux, formidable vecteur de lien social
Les vétérinaires-bénévoles sont d’autant convaincus de l’importance de leurs actions que « Ces animaux sont indispensables à leur maître par l’affection et la constance qu’ils leur apportent. Ils agissent aussi comme un formidable vecteur de lien social ». Ces chiens et chats favorisent la réinsertion sociale de leurs maîtres et représentent surtout des responsabilités pour eux. Ils permettent aussi à leur maître de jouir d’une fidèle compagnie et de profiter de sa chaleur la nuit. Une étude de l’Université Paris-Descartes publiée en 2011, souligne par ailleurs que le chien est un rempart contre la solitude, un vecteur de revalorisation, un compagnon sécurisant ou encore un médiateur. Il peut ainsi avoir des effets aussi bien sur la santé physique que la santé mentale de son propriétaire.
Une opportunité pour s’exercer aux actes de médecines préventives
L’association DVE assure la distribution de croquettes, les osculations, les traitements antiparasitaires, les vaccinations ou encore la distribution de médicaments pour les pathologies courantes. Pour les étudiants, ce bénévolat représente la possibilité de s’exercer aux actes de médecines préventives. Les consultations en centres permettent aussi aux travailleurs sociaux de créer un lien avec les personnes en situation d’extrême précarité.
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