Le gouvernement français a rendu hommage ce weekend aux 12 victimes des attentats de Charlie Hebdo de janvier 2015. Une cérémonie commémorative a eu lieu à Paris en présence du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la maire de Paris Anne Hidalgo.
Huit ans après le drame, la France se souvient encore des 12 victimes des attentats de Charlie Hebdo. En effet, une cérémonie d’hommage s’est tenue le samedi à Paris pour se rappeler cette barbarie. Elle a enregistré la présence du du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la maire de Paris Anne Hidalgo, de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak. Le directeur de la publication du journal satirique Riss (Laurent Sourisseau) a également assisté à cet évènement, rue Nicolas-Appert, dans le XIe arrondissement. Là où se trouvaient les locaux du journal satirique français.
Dépôt de gerbes de fleurs sur la plaque commémorative
La journée de samedi a été marquée par deux moments de recueillement. D’abord à 10h15 devant les anciens locaux du journal. Puis à 10h30 sur le boulevard Richard Lenoir, où le policier Ahmed Merabet s’était fait abattre, en tentant de stopper les djihadistes sortant de la rédaction. Les élus et les proches des victimes ont déposé des gerbes de fleurs sur la plaque commémorative, après la lecture des noms des victimes. A savoir Cabu, Charb, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Elsa Cayat, Bertrand Maris, Mustapha Ourrad, Honoré, Michel Renaud, Tignous et Georges Wolinski.
L’œuvre des frères Saïd et Chérif Kouachi
Sur Twitter, Emmanuel Macron a déclaré que la France n’oubliera jamais les victimes des attentats islamistes de Charlie Hebdo. Aussi, a-t-il eu une pensée pieuse pour les personnes tuées dans l’attaque de Montrouge et de l’Hyper Cacher. Pour rappel, le 7 janvier 2015, les frères Saïd et Chérif Kouachi ont pénétré dans les locaux de Charlie Hebdo pour abattre 11 de ses employés. Notamment son directeur et dessinateur Charb et les caricaturistes Cabu, Wolinksi et Tignous. Quelques mètres plus loin, sur le boulevard Richard-Lenoir, ils ont tué le lieutenant de police Ahmed Merabet qui tentait de les arrêter dans leur fuite.
D’autres attentats perpétrés à Paris
Les deux djihadistes se réclamaient d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Ils ont perpétré le massacre pour venger le prophète Mahomet, caricaturé dans un numéro de Charlie Hebdo. Après deux jours de cavale, ils ont été tués à leur tour par le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans leur retranchement dans une imprimerie en Seine-et-Marne. Le 8 janvier, un autre djihadiste, Amedy Coulibaly, a ôté la vie à la policière Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge (Hauts-de-Seine). Puis, le lendemain, le même terroriste affilié à l’EI a tué quatre otages juifs (Philippe Braham, François-Michel Saada, Yohan Cohen et Yoav Hattab) dans l’Hyper Cacher, à porte de Vincennes.
Charlie Hebdo suscite l’ire de Téhéran
Les commémorations de ce weekend se déroulent dans un contexte de tensions pour Charlie Hebdo. En effet, l’hebdomadaire a été la cible d’un piratage informatique. Le parquet de Paris a ouvert une enquête notamment pour accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données. Cette attaque a surement un lien avec la publication, par le journal satirique, d’un numéro spécial comprenant de nombreuses caricatures de l’ayatollah Ali Khamenei. Ces dessins ont été réalisés notamment par de nombreuses personnes, dont des iraniens exilés. Ils expriment le soutien du journal aux manifestants iraniens qui réclament plus de libertés et la fin du port du voile obligatoire dans leur pays.
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