La solidarité climatique mise à l’épreuve

Les négociations entre pays en amont de la COP29 s’achoppent sur un nouvel objectif de financement climatique à destination des plus nécessiteux.

À chaque conférence climat, ses nœuds gordiens. La prochaine prévue en novembre à Bakou dans la capitale azerbaïdjanaise n’y échappe hélas, pas. À moins de 90 jours de ce rendez-vous international, force est de constater que la question du financement suscite toujours des divergences.

Les différentes nations impliquées peinent en effet à définir un chiffre commun d’allocation financière à destination des pays sous-développés et donc plus exposés au fléau climatique. Les 100 milliards de dollars annuels définis en 2009 doivent en effet être urgemment réévalués.

Mais selon un document publié, jeudi 29 août par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et cité par Reuters, il semble y avoir à l’heure actuelle, autant de propositions sur la table que de participants. De quoi nourrir la cacophonie.

Sept pistes en discussions

Les pays arabes évoquent ainsi 441 milliards de dollars de subventions annuelles auxquelles s’ajouteraient 1 100 milliards de financements totaux sur 5 ans. L’Union européenne suggère pour sa part un objectif global au-delà des 1 000 milliards par an, avec une contribution moindre de la part des plus gros émetteurs.

Le Canada parle de la possibilité d’élargir le cercle des contributeurs selon des critères tels que les émissions de CO2 par habitant et le revenu par habitant. De quoi intégrer des pays comme les Émirats arabes unis ou encore le Qatar dans ce cercle.

À cela s’ajoute le refus apparemment obstiné de la Chine de mettre la main à la poche en tant que tant que contributrice du fonds climatique à destination des États pauvres. Et pour cause, l’Empire du Milieu se considère toujours conformément à la classification, comme pays en développement. Qu’importe s’il émet le plus de gaz à effet de serre dans le monde.

Optimisme douché

« Nous avons parcouru un long chemin, mais les positions restent manifestement divergentes et devront être rapprochées », concède Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles et futur président de la COP29, dans les colonnes de Reuters.

Cette situation n’est pas de nature à rassurer les observateurs et autres acteurs de la lutte pour le climat. D’aucuns y voient d’ores et déjà un des principaux défis de ce grand raout climatique de Bakou, au moment où le réchauffement se manifeste de plus en plus.

À moins que les positions se rapprochent lors des négociations préalables prévues prochainement par la présidence de cette COP.


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