Etats Unis : un revêtement pour refroidir les bâtiments

Photo de Joel Filipe sur Unsplash

Des chercheurs de l’Université du Maryland, aux Etats Unis, ont mis au point un revêtement pour refroidir les bâtiments. Ce verre abaisserait la température des immeubles en dessous de 3,5 degrés Celsius et réduirait leurs émissions annuelles de carbone d’environ 10 %.

Des chercheurs de l’Université du Maryland, aux Etats Unis, ont développé un nouveau « verre rafraîchissant » (cooling glass) capable de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Ce revêtement réfléchirait la quasi-totalité du rayonnement solaire pour empêcher les immeubles d’absorber la chaleur. Mieux, il rejetterait dans l’espace la chaleur absorbée sous forme de rayonnement infrarouge à ondes longues.

Un revêtement fabriqué à partir du principe du « refroidissement radiatif passif »

L’invention des scientifiques américains repose sur la méthode du « refroidissement radiatif passif ». Ce principe consiste à renvoyer directement dans l’espace la chaleur émise par les rayons de soleil. Pour y parvenir, l’équipe de l’Université du Maryland a exploité la fenêtre de transparence atmosphérique. C’est-à-dire le segment du spectre électromagnétique qui traverse l’atmosphère sans faire monter sa température. Grâce à ce « couloir », le dispositif peut expulser des quantités substantielles de chaleur dans l’espace.

Fait de particules de verre et d’oxyde d’aluminium bon marché

Le « verre rafraîchissant » des chercheurs de l’Université du Maryland est en fait un revêtement microporeux sous forme de peinture. Il se compose de particules de verre et d’oxyde d’aluminium bon marché. Ce mélange permet au matériau d’avoir une réflectance solaire élevée et d’émettre plus facilement de la chaleur infrarouge à grande portée. L’équipe a également utilisé des particules de verre finement broyées comme liant. Ce qui leur a permis de se passer de polymères et d’améliorer la durabilité du revêtement à long terme en extérieur.

Un revêtement à toute épreuve

Le « verre rafraîchissant » permettrait de réduire de 60 % l’énergie nécessaire pour refroidir un bâtiment. Aussi, il baisserait sa température ambiante de 3,5 à 4 °C. Et cela même dans des conditions de forte humidité. Par ailleurs, le revêtement serait imperméable et résistant aux flammes, à la chaleur (jusqu’à 1 000 degrés Celsius), à l’eau, aux rayons ultraviolets et à la saleté. Fort de sa solidité et de sa stabilité au plan environnemental, il pourrait durer au moins 30 ans en extérieur et sous tout type de météo.

Baisse de 10 % des émissions annuelles de carbone d’un immeuble

Selon les chercheurs américains, cette technologie pourrait contribuer à réduire de 10 % les émissions annuelles de carbone d’un immeuble d’habitation de taille moyenne. On pense déjà que le verre réfrigérant pourrait couvrir les toits des bâtiments, les surfaces en carrelage, en brique et en métal et les routes. Alors que le monde se réchauffe à cause du changement climatique, le « verre réfrigérant » représente une alternative prometteuse compte tenu des toits de plus en plus réfléchissants (immeubles, gratte-ciels, etc.).


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