Europe : recul de la production électrique à partir des énergies fossiles

Le vieux continent voit la part du fossile dans la production d’électricité chuter drastiquement au cours des six derniers mois. De bon augure pour le climat.

L’Europe serait-elle en train de tourner le dos aux combustibles fossiles ? Il serait sans doute plutôt hasardeux de s’avancer aussi radicalement au regard de la forte appétence du monde pour ces sources d’énergie réputées pourtant climaticides.

Mais la tendance au cours des derniers mois indique un continent moins poussé vers les énergies fossiles. En témoigne la part des combustibles fossiles dans le mix énergétique. Elle représente en effet entre janvier et juin, 33% de la production électrique de l’Union européenne, selon une étude du think tank sur le climat et l’énergie, Ember.

Le chiffre correspondant à ce taux, le plus bas jamais observé dans un tel laps de temps, est de 410 TWh, à en croire les auteurs du rapport dévoilé, mardi 29 août 2023.

Le charbon en vedette

« Le déclin des énergies fossiles est un signe des temps. Le charbon et le gaz sont trop chers, trop risqués et l’UE est en train de les supprimer », témoignent des chercheurs d’Ember dans des propos rapportés par le journal Le Monde.

Dans le détail, le charbon a connu la plus forte baisse avec moins de 10% de l’électricité produite en Europe en mai. Soit un recul de 23% par rapport au premier semestre 2022. Le gaz quant à lui en est à 13% de régression, toujours selon le centre de réflexion.

À l’origine de cette plongée figure nombre de facteurs, dont le principal est une demande en énergie globalement moindre que d’habitude sur le continent.

Les secteurs énergivores au ralenti

Une telle situation est notamment stimulée par la douceur du climat et le fort enchérissement des coûts du gaz suite dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Des secteurs connus comme énergivores, dont les ménages et les industries entre autres, ont ainsi conséquemment réduit la voilure.

Les renouvelables ont de fait le vent en poupe. C’est le cas du solaire en progrès de 13% dans la participation à la production électrique européenne sur la période. L’éolien en est à 4,8% de hausse ; et l’hydraulique à 11%.

De quoi entrevoir sur le long terme une meilleure adhésion à ces énergies vertes au sein de l’UE ? Il faudrait pour ce faire, augmenter massivement leur déploiement à travers le continent, selon Ember.


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