La terre n’en pourra bientôt plus d’être surexploitée. C’est le constat amer et aux conséquences apocalyptiques que dresse une équipe de scientifiques dans la revue BioScience.
La logique capitaliste de la surconsommation nuit à la terre et à ses ressources. Cette alerte continuellement lancée ces dernières décennies par divers organismes de défense de l’environnement est de plus en plus imminente. Chaque jour rapproche l’humanité de la catastrophe et le point de non-retour n’est plus loin, selon une étude publiée le 28 juillet dans la revue BioScience.
La preuve à en croire les auteurs, en est que, plus les années passent, plus la fonte des glaciers s’accélère. Un phénomène notamment perceptible dans la région du Groenland où le niveau de la température bat des records. Le dernier en date était de 23,4 degrés le 29 juillet dernier.
Mais la chaleur de plus en plus prégnante n’est pas la seule manifestation de l’abus de la planète par les hommes. D’autres signes vitaux de la terre sont en grand danger avec de directes répercussions sur le quotidien de l’humanité. C’est le cas des différents écosystèmes de moins en moins en capacité d’absorber les émissions de gaz à effet de serre rejetées dans la nature. À ce propos, la situation de l’Amazonie offre un bon aperçu des dégâts environnementaux en cours. En effet, cette forêt tropicale considérée comme le poumon vert de la planète grâce à son précieux puits de carbone, est en état de décomposition progressive, selon les données récemment révélées par la prestigieuse revue scientifique Nature. Défigurée par une intense déforestation depuis près de 40 ans, l’Amazonie ne sera bientôt plus en mesure de jouer son rôle d’absorption du CO2. D’ores et déjà, les chercheurs estiment qu’elle émet actuellement plus de carbone qu’elle n’en absorbe.
Attention au point de bascule
Les conséquences d’une telle situation seraient irréversibles pour l’humanité si le point de bascule est franchi. Dans le cas de l’Amazonie, le seuil est situé à 25% par les experts. Une déforestation au-delà de cette limite engendrait des conséquences irrémédiables sur la planète.
C’est pourquoi les défenseurs de la cause climatique et environnementale alertent à la fois les individus et les pouvoirs publics pour un changement de comportement immédiat à divers niveaux. À l’échelle individuelle, Arnaud Gauffier, directeur des programmes de l’ONG WWF, estime par exemple qu’un moyen direct de retarder l’irréparable serait pour les uns et les autres de limiter leur consommation de la viande d’animaux élevés grâce à des cultures provenant de la déforestation.
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