Climat : le monde court à la catastrophe

Somke raises above Paris, from an incinerator in Ivry-sur-Seine, a Paris suburb, on December 11, 2009. French President Nicolas Sarkozy wants to set a European target of a 30 percent cut in greenhouse gas emissions compared to 1990 levels "as soon as possible", his environment minister said yesterday. AFP PHOTO JOEL SAGET

Un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à paraître en 2022 alerte quant aux conséquences quasi inéluctables du réchauffement sur le devenir humain à un horizon très proche.

Le dérèglement climatique, une fatalité ? On serait tenté d’aboutir à une telle conclusion à la lecture du prochain rapport du GIEC sur l’évolution du climat et ses implications pour les êtres vivants. Le document de 4 000 pages est attendu pour février 2022, mais un résumé a déjà fuité. D’une centaine de pages, il fait état de situations catastrophiques comme conséquence du climatique.

On y apprend notamment que l’humanité telle que nous la connaissons pourrait devenir un enfer très prochainement. 2050 étant désignée comme l’année des manifestations irréversibles des impacts du réchauffement. Mais ses manifestations sont déjà bien palpables chez certaines espèces animales et végétales, alerte le rapport onusien. Les scientifiques estiment même qu’il est sans doute déjà trop tard pour sauver ces espèces. En cause, un niveau moyen de réchauffement climatique oscillant autour de 1,1 °C depuis bientôt un siècle.

Phénomène appelé à s’amplifier

Cette situation a motivé les engagements de la COP de Paris en 2015 sur une limite à 2 voire 1,5°C du réchauffement climatique. Mais six ans après cette grand-messe du climat et à quelques mois du prochain rendez-vous prévu à Glasgow en novembre, aucun compromis significatif entre les différents États. Les discussions n’avancent guère ou alors pas suffisamment.

Il faut pourtant agir vite et maintenant, estime le GIEC. Car, annonce le groupe onusien, les impacts du changement climatique vont s’amplifier, peu importe le degré de baisse des émissions de CO2. Et gare à une limitation au-dessus du seuil de 1,5°, avertit les scientifiques. Cela pourrait conduire à des conséquences irréversibles notamment sur les communautés les plus vulnérables toutes espèces confondues.

Plus de famine, plus de catastrophe naturelle…

C’est le cas des animaux de l’arctique, un milieu où le rythme de réchauffement est plus rapide qu’ailleurs. Une limitation du niveau de réchauffement à 2° par exemple risque de précipiter 130 millions de personnes dans la pauvreté d’ici 2030. À l’horizon 2050, c’est 80 millions d’âmes qui n’auront guère de quoi se nourrir convenablement. À cette même échéance, les phénomènes naturels vont également se multiplier, estime le rapport. Le niveau de montée de la mer va augmenter pour provoquer le déplacement de millions de personnes. L’eau, ressource vitale va aussi se raréfier en cas de réchauffement à 1,5 °C.

Pour tenter d’inverser ce tableau pour le moins apocalyptique, le GIEC préconise des actions d’envergure dès maintenant. Cela implique entre autres pour l’humain de changer à la fois de mode de vie et de consommation.

Il convient donc à tous d’agir pour stopper le réchauffement climatique. De nombreux grands acteurs économiques français ont saisi e sujet à bras le corps, comme le fonds d’investissement HLD de Jean-Bernard Lafonta, ou encore le groupe La Poste dirigé par Philippe Wahl, qui mènent une vaste politique RSE visant à réduire significativement leur empreinte carbone.


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