Le monde s’enorgueillissait de moins polluer la planète durant les premiers mois du Coronavirus. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) témoignent d’une tendance qui s’est peu à peu inversée, au risque d’atteindre le niveau d’avant-pandémie.
Les mauvaises habitudes ont la vie dure. La pollution atmosphérique aussi. Illustration avec les émissions de gaz à effet de serre désormais à la hausse dans plusieurs régions du globe. Elles ont connu, selon les chiffres de l’AIE, une hausse globale de 2% en décembre 2020 comparativement à la même période de l’année précédente. Cela se traduit notamment depuis un certain temps, par une plus grande dispersion dans l’air des gaz polluants, dont le monoxyde de carbone, entre autres. C’est ce qu’a constaté Cathy Clerbaux, professeure en science de l’atmosphère et du climat à l’Université Libre de Bruxelles.
La reprise économique à tout prix
Et pour cause, de nombreux pays durablement atteints par la crise sanitaire et ses corollaires tentent de relancer la machine économique. La Chine comptant déjà parmi les plus pollueurs au monde s’y emploie depuis plusieurs mois. Fort d’une gestion de main de fer de la pandémie, Pékin a vaincu le virus avant le reste de la planète. Cela lui offre l’avantage de pouvoir faire repartir ses industries essentiellement à l’énergie fossile, afin de rattraper les Yuans perdus. Cela a pour conséquence d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre de 0,8% pour 2020 comparativement à l’année précédente.
L’obsession de la croissance économique à tout prix a également atteint l’Inde, un autre super-pollueur. Là-bas, les émissions de Co2 sont aujourd’hui équivalentes à celles de toute l’Europe. L’activité économique n’est pas non plus en confinement au Brésil où les transports fonctionnent à plein régime. Les conséquences sur l’environnement n’en sont pas moins importantes.
L’espoir n’aura pas duré
Pourtant, le confinement intervenu au printemps avait suscité un brin d’espoir chez les défenseurs de la planète. Un sentiment mesuré cependant, puisque la baisse de la population alors notée était somme toute assez relative. Par ailleurs, d’aucuns redoutaient de voir les choses repartir dans le mauvais sens une fois que la pandémie aura été maitrisée et qu’il faudra faire tourner l’économie. La marche forcée est déjà entamée un peu partout, au grand dam des défenseurs de la planète.
Les plus optimistes estiment qu’il est encore temps d’adopter les bonnes habitudes dont le télétravail par exemple. C’est une question de survie de l’espèce humaine.
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